Durant le mois sacré, les soirées ramadhanesques sont privilégiées par la population de Guelma, qui investit les rues après le repas du f’tour, créant une ambiance conviviale dans le chef-lieu de wilaya. Cependant, la direction des Transports n’a pas encore programmé le service de nuit pour le transport urbain desservant huit lignes, alors que son parc dispose de plus de 150 minibus.
Guelma est devenue une importante métropole car de nouvelles cités ont vu le jour ces dernières années, accueillant des dizaines de milliers d’habitants occupant des logements intégrés au sein d’immeubles collectifs. Pour des raisons inexpliquées, les rotations des bus cessent vers 17 heures, voire 18 heures dans certains quartiers de la ville, au grand dam des usagers résidant en périphérie. Dans ce contexte, plusieurs citoyens se sont rapprochés de L’Est Républicain pour exposer leurs requêtes aux responsables locaux. Tahar, un sexagénaire, nous confie : « J’habite dans la nouvelle ville, et dès la tombée de la nuit, aucun service de transport n’est disponible, ce qui nous oblige à faire appel aux taxis ou aux clandestins qui exigent au minimum 200 dinars pour une course. Nous aimons sortir la nuit pour prendre part aux veillées entre amis et collègues dans les cafétérias. Nous souhaitons vivement la mise en place de rotations nocturnes pour desservir notre grande zone ». Des gens domiciliés à la cité AADL (Agence de l’Amélioration et du Développement du Logement, NDLR), sur la route de Bendjarah, s’estiment lésés. Ils plaident pour la création de dessertes jusqu’à minuit pour permettre aux familles de se déplacer à moindre coût afin d’effectuer des achats et rendre visite aux proches. Les cités Oued Maiz, Touahri, Jérodan, Emir Abdelkader, Bensouilah, Ain Defla et autres sont logées à la même enseigne, causant des désagréments aux résidents et riverains. Hadj Salah nous souligne : « Il est impératif que la direction des Transports de la wilaya de Guelma prenne ses responsabilités pour répondre à nos préoccupations. Nous attendons la mise en place des dessertes nocturnes durant le mois de jeûne et nous osons espérer que notre appel trouvera un écho favorable ».
Hamid Baali
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