La menace sur la santé publique à la cité des 687 logements de la Plaine ouest, située au chef-lieu de la wilaya d’Annaba, est une évidence que personne ne peut ignorer. Les services techniques de la commune sont en profonde léthargie, et ce, depuis le blocage de l’Assemblée Populaire Communale (APC), estiment des citoyens. L’image qu’elle renvoie est celle d’une cité négligée par ses habitants, surtout par ceux qui ont la charge de l’entretenir et de veiller sur elle ; la ville s’enlaidit chaque jour un peu plus. Le milieu d’hygiène est ainsi jugé déplorable, voire à la limite de l’insupportable à la cité 687, relevant du quatrième secteur de la commune d’Annaba. En effet, ce quartier devient chaque jour plus sale, et cela persiste en l’absence de réactions. La peste, le choléra et la typhoïde, entre autres pathologies, ne sont pas à exclure si des mesures urgentes ne mettent pas un terme à la situation catastrophique qui prévaut en ce début du mois de carême, comme observé sur les lieux. Les habitants de la cité en question ne savent plus à quel saint se vouer ni à quelle porte frapper, devant les risques réels de menace sur la santé publique engendrés par des avaloirs et des égouts totalement obstrués. Chaque jour et depuis des semaines déjà, la santé des habitants de cette cité, surtout celle de leurs enfants, est quotidiennement menacée par les eaux usées qui inondent le parking réservé aux locataires de nombreux bâtiments. De plus, signalent les habitants, des dizaines de taupes qui fuient les chats font leur apparition non seulement le soir mais également en plein jour. L’invasion de ces rongeurs, synonyme de pauvreté et insalubrité de ce quartier, s’est produite en raison de la proximité des bacs aux avaloirs inondés, ainsi que de l’installation depuis des mois des étalages de fortune aux coins de certains immeubles, pour la vente des fruits et légumes. Ces intrus ont beaucoup plus un penchant pour les caves et cages d’escaliers ainsi que les bennes à ordures pleines à craquer tout au long de la journée. Dans ces conditions, les mouches et les moustiques font forcément partie intégrante du décor.
B. Salah-Eddine
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