L’Assemblée Populaire de la Wilaya (APW) de Jijel a exprimé le besoin impératif d’un programme d’urgence visant à remédier aux dommages considérables occasionnés par les récentes intempéries, et ce, en mettant en place un mécanisme d’indemnisation pour les agriculteurs non assurés.
Lors d’une session extraordinaire tenue le dimanche 10 mars, les membres de l’APW ont requis la mise en œuvre rapide d’un plan d’action visant à réhabiliter les infrastructures, les installations et les biens affectés dans tous les secteurs. Ils ont adressé une demande en ce sens au ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire. Les élus ont souligné qu’au cours de leurs inspections sur le terrain, ils ont constaté d’importantes dégradations, notamment la détérioration des routes nationales 43 et 77, des voies municipales, des sentiers et des ponts. Des fissures et des glissements de terrain graves ont été relevés, rendant ces voies inutilisables et nécessitant leur fermeture. Dans le domaine des ressources en eau et de l’irrigation, les stations de pompage ainsi que les réseaux de distribution ont subi des dommages. Dans le secteur de l’éducation, plusieurs établissements anciens ont été touchés, présentant des effondrements de murs extérieurs, des fissures dans les salles de classe et une détérioration des équipements. Concernant le logement, les membres de l’APW ont évoqué les dégâts subis par les biens immobiliers privés ainsi que dans certains quartiers, tels que celui des 1.200 logements sociaux, affecté par les inondations de l’oued Mancha. Cette situation a contraint l’évacuation de 82 familles vers les écoles de la commune d’Erraguene Souci, ont-ils rappelé. Et d’ajouter que de nombreux trottoirs et aménagements urbains ont également été endommagés, exposant les réseaux de gaz, d’électricité et d’Internet. Les élus ont toutefois insisté que les pertes les plus importantes ont été enregistrées dans le secteur agricole, où l’élévation significative du niveau d’eau dans les barrages et les vallées a entraîné la destruction des terres cultivables, des récoltes et du bétail. Cette catastrophe a affecté des centaines d’agriculteurs non assurés, ce qui souligne la nécessité d’instaurer un nouveau mécanisme d’indemnisation, ont-ils soutenu.
M. Bouchama
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