Des habitants des immeubles d’habitations et des maisons particulières proches du réseau d’évacuation des eaux pluviales, qui traverse de long en large l’immense cité d’El Course de la ville de Biskra, signalent depuis des mois que ce canal réalisé pour prévenir les inondations est devenu une source de multiples désagréments pour eux, leurs familles et l’environnement urbain, a-t-on appris. Photographies à l’appui publiées sur les réseaux sociaux, ils montrent de déplorables images de mares d’eau stagnantes dégageant des odeurs pestilentielles, constellées de déchets urbains, de pneus usagés et d’autres objets hétéroclites jetés au rebus dans le réseau à ciel ouvert. Ces publications sont destinées aux autorités locales et « à qui est sensible à la détérioration de notre cadre de vie », soulignent-ils. « Ce canal à ciel ouvert est devenu un danger pour la santé publique, pour l’environnement et pour l’harmonie urbaine des quartiers qu’il traverse. A plusieurs endroits, c’est un cloaque d’eaux usées mal évacuées. Il en émane des odeurs nauséabondes et des insectes, dont des moustiques, y pullulent. Nous avons alerté les services de la commune et de l’Office National de l’Assainissement (ONA) à maintes reprises. Certes, des opérations cycliques y ont été menées pour le récurer et le nettoyer mais quelques jours plus tard, il reprend sa physionomie de canal pollué et polluant », a précisé l’un des riverains. A noter que la réalisation de ce genre d’ouvrages hydrauliques serpentant entre les cités d’habitations pour, en principe, les soustraire aux affres des inondations, a montré ses limites dans les grandes villes d’Algérie où on leur préfère désormais des systèmes de canalisations souterraines permettant l’évacuation des eaux usées et des eaux de pluie, a rappelé un architecte.
H. Moussaoui
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