Le directeur de la Pêche et de l’Aquaculture de la wilaya d’El Tarf, Amar Zouaoui, a déclaré qu’une autorisation d’importation de 100 tonnes de sardines de Tunisie a été accordée à un opérateur. Sur les étals, le prix du kilo ne doit pas dépasser les 500 dinars, a-t-il souligné. Cela devrait réjouir les ménages, quand on sait que ce poisson bleu, très prisé par toutes les bourses, est devenu inabordable avec des prix frôlant les 1.000 dinars le kilo. En Tunisie, chez les poissonniers de Tabarka, de Bizerte, de Tunis et des autres villes côtières, le kilo de sardine varie entre trois et cinq dinars tunisiens, ce qui est nettement moins cher chez ceux d’El Kala, Annaba et Skikda, à titre d’exemple. Ainsi, il est fréquent de voir nos compatriotes, munis d’une glacière, faire le plein de sardines, saurel, crevettes, rougets, dorades et merlans. La question qui se pose, c’est pourquoi ce poisson migrateur est pêché en quantité chez nos voisins mais reste rare sur nos étals. En ce sens, les réponses divergent. Selon Amar Zouaoui, le poisson existe en quantité, mais les pratiques de certains armateurs et mandataires font que ce produit atteigne des tarifs élevés. Un autre marin a pointé du doigt les mandataires qui achètent à des prix défiant toute concurrence et qui le revendent avec une marge conséquente. Plus explicite, notre interlocuteur dira que ceux-là mêmes achètent un casier de sardines d’un poids variant entre 20 et 22 kilos à 14.000 ou 16.000 dinars et le revendent entre 25.000 et 30.000 dinars. Ainsi, le petit revendeur qui achète deux ou quatre casiers va à son tour revendre ce produit au prix que tout le monde connaît. Un autre élément à prendre en considération est le massacre en règle des récifs coralliens, qui a entraîné une baisse de la richesse piscicole, ainsi que le non-respect, le plus souvent, du repos biologique des poissons.
Iheb
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