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Envolée des prix durant le Ramadhan à Annaba : Après le poulet, c’est au tour du pain ?

À la grande surprise des citoyens, certains boulangers ont affiché une augmentation des prix du pain et du pain amélioré, selon ce que l’on a appris. Des informations rapportées par certains consommateurs, attribuent cette hausse soudaine à l’augmentation des salaires décidée par les pouvoirs publics. D’autres la mettent sur le compte du ministère du Commerce et de la Promotion des Exportations, supposément pour réduire la consommation quotidienne de pain et lutter contre le gaspillage, qui aurait atteint des proportions alarmantes. Selon une association nationale pour la protection du consommateur, environ cinq millions de baguettes de pain sont jetées dans les poubelles chaque mois de Ramadhan. Une cliente souligne : « Si les ménages décident de jeter le pain dans la poubelle, c’est à cause de sa mauvaise qualité. Si le pain était plus cher, il ne finirait pas dans les bacs à ordures ». Dans les boulangeries visitées, le prix du pain n’a pas augmenté, sauf pour certaines variétés spéciales telles que le « khobz koucha » ou le pain maison, très appréciés par les consommateurs pendant le mois sacré. Ceux-ci auraient subi une augmentation de dix dinars. Ainsi, cette prétendue hausse soudaine du prix du pain ne semble être qu’une rumeur. « Il est vrai que les Algériens consomment beaucoup de pain lors d’un seul repas, mais ils doivent connaître leurs limites, c’est-à-dire en acheter en fonction du nombre de membres de leur famille et pas plus », ajoute-t-elle. Un vieil homme exprime une opinion tranchée en estimant que la subvention du pain est préjudiciable à l’économie du pays et devrait être supprimée pour réduire la consommation de cet aliment et lutter contre le gaspillage.

Le poisson prend des ailes 

Par ailleurs, le marché d’El Hattab était bondé hier matin, samedi 16 mars. Cependant, dans quelques étals des vendeurs de poissons, on pouvait constater que les prix de la sardine, bien que de bonne qualité, étaient élevés, atteignant 1.200 dinars le kilo. Ce prix a surpris plus d’un, car ce poisson bleu n’avait que rarement dépassé les 1.000 dinars auparavant. Concernant toujours les prix des poissons, le merlan était affiché à 2.400 dinars et le rouget à 2.600 dinars. Selon certains marins, ces hausses de prix sont le fait des armateurs cherchant à réaliser un maximum de profits, compensant ainsi les pertes causées par les journées de mauvais temps. Au sein de ce marché toujours animé, les prix des fruits et légumes étaient relativement abordables pour certains, mais plus élevés pour d’autres. Par exemple, la laitue était vendue à partir de 140 dinars, l’oignon dur ou sec à 85 dinars le kilo, la pomme de terre variait entre 50 et 65 dinars, et la tomate était à 80 dinars le kilo. Certains produits étaient plus accessibles, comme l’oignon vert vendu à 30 ou 35 dinars, les petits pois à 140 dinars le kilo, les artichauts entre 70 et 80 dinars, les carottes à 50 dinars le kilo, les navets, 70. Les piments doux, le citron et la courgette étaient respectivement affichés à 130, 140 et 70 dinars le kilo. En ce qui concerne les fruits, le prix dun kilo de banane était en hausse, atteignant 360 dinars, tandis que celui de la fraise était à 500 dinars. Les oranges étaient vendues entre 80 et 140 dinars en fonction du calibre et de la qualité, tandis que la mandarine « wilki » était cédée entre 120 et 180 dinars le kilo. Enfin, les prix de la viande rouge ou blanche demeuraient quelque peu élevés.

Nejmedine Zéroug / Iheb

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