La région d’Annaba peut se vanter de bénéficier d’une imposante chaîne de montagnes luxuriante, riche en couleurs et en essences diverses, à l’instar du lentisque, du chêne-liège, du myrte, du mélèze, ainsi que d’un couvert végétal composé de maquis, mais aussi d’une faune à protéger. Le député du Parti de la Justice et du Développement (PJD) a récemment proposé à la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables de classer cette région au patrimoine national. Le massif de l’Edough s’étend sur 80 kilomètres jusqu’à atteindre la wilaya de Skikda, pour une surface totale de 70.000 hectares. Il est limité par le Cap de Garde (Ras El Hamra) à l’est et le Cap de Fer (Skikda) à l’ouest. Une côte merveilleuse avec ses plages et ses criques, et une vue imprenable sur la Méditerranée s’étendent, avec l’Égyptienne langoureuse allongée face à la localité touristique de Seraïdi. Le massif de l’Edough abrite des essences rares composées de plus de 700 variétés, ainsi qu’une faune dont certains animaux n’existent nulle part ailleurs. Il jouit également de plusieurs centaines de sources d’eau minérale, dont la qualité égale parfois celle des eaux naturelles de la Finlande. L’ancienne fontaine dite du « curé », aujourd’hui disparue, était constamment fréquentée par les riverains et les Annabis qui venaient y puiser une eau de haute qualité et médicinale. La Méditerranée qui longe ce massif est réputée pour sa richesse halieutique et les variétés de poissons à la chair délicieuse, comme la dorade à sourcils d’or, le sar, le loup de mer, le pagre, le pompier, ainsi que des marbrés, des roussettes, et des poissons à la chair appréciée. On n’oubliera pas de mentionner les crustacés, notamment les crevettes, les matsagounes, les homards, les langoustes, ainsi que les crabes, que l’on peut déguster au Vivier du Cap de Garde et dans la plus belle baie du monde, celle de Chetaïbi. Le massif de l’Edough possède également une histoire antique et a accueilli les moudjahidine durant la glorieuse Révolution.
Ahmed Chabi
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