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L’Algérie célèbre aujourd’hui la fête de la victoire : 19 mars 1962, une date repère

L’Algérie célèbre aujourd’hui une journée historique marquant la victoire du peuple algérien contre l’horrible système colonial, qui l’a asservi de la manière la plus inhumaine, tout au long d’un siècle et 32 ans. Il y a donc 62 ans, la veille du 19 mars 1962, se mît en place un cessez-le-feu à l’issue de longues et d’âpres négociations entre les représentants du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et les représentants de l’Etat français, clôturées par les accords d’Evian. La célébration de cette journée emblématique en raison d’abord de son impact politique et social sur l’ensemble d’une nation qui s’apprêtait à recouvrer sa souveraineté après des décennies de sacrifices consentis par des hommes et des femmes immortalisés par leur bravoure. Les noms de beaucoup de ces héros n’ont pas été retenus par l’histoire dans des circonstances très spéciales, mais dont le martyre pour que vive l’Algérie est cependant inscrit en lettres lumineuses sur le fronton de l’indépendance. Mars le mois de la victoire mais également le mois des chouhada parmi lesquels les illustres Mohamed Larbi Ben M’hidi, Mustapha Ben Boulaïd, les colonels Amirouche et Si El Haoues, Ali Mellah, Ahmed Reda Houhou, Mouloud Feraoun et Ali Boumendjel. La célébration aujourd’hui du 19 mars 1962 offre aux jeunes générations de l’indépendance l’occasion de renouer avec leurs aînés parmi eux les négociateurs du GPRA, dont l’apport aux négociations fut indéniable. Il s’agit de Saâd Dahlab, Lakhdar Bentobal, Tayeb Boulahrouf, Mohamed Seddik Benyahia, M’hamed Yazid, Ahmed Boumendjel, Krim Belkacem, Benmostefa Benaouda, Redha Malek, Ahmed Francis et Seghir Mostefaï. A travers les négociateurs d’Evian, c’est toute l’Algérie qui ouvre les pages glorieuses de son passé tout en mettant en place les conditions favorables à une stabilité et à une prospérité accédant au rayonnement d’une Algérie fière. C’est cette Algérie qui jouit aujourd’hui d’une position honorable parmi les nations à laquelle ont aspiré les négociateurs d’Evian entre autres. Les accords d’Evian ne pourraient être évoqués sans une pensée toute particulière pour tous ces hommes, de Krim Belkacem à Mohamed Seddik Benyahia, ces patriotes de grande envergure. Tous ces hommes, qui réussirent à l’issue d’efforts inouïs non seulement à résister aux manœuvres de la France coloniale mais à imposer les objectifs tracés dans la déclaration du 1er novembre 1954 : l’indépendance et la récupération de l’ensemble du territoire national, malgré toutes les tentatives de division et de diversion qui ont été menées par la France colonialiste. Le cessez-le-feu fut suivi moins de quatre mois plus tard par un retentissant référendum d’autodétermination qui offrit aux Algériens de s’exprimer en faveur de l’indépendance en votant massivement pour le « oui ».

Mohamed Mebarki

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