Depuis sa nomination à la tête d’Air Algérie, voilà deux semaines, Hamza Benhamouda, fils de l’ancien leader syndical assassiné par le terrorisme dans les années 90, a pris le temps d’observer les choses, avant de prendre des décisions qu’il juge sans doute nécessaires pour pouvoir mettre en pratique sa feuille de route, visant à donner au pavillon national un nouveau logiciel de management, pour en faire une entreprise concurrentielle et compétitive. Les premières décisions sont tombées avant-hier dimanche au soir et ont été explicitées lundi dans un communiqué de presse, qui donne des détails sur un vaste changement du personnel, qui touche plusieurs directions, y compris des responsables jusque-là pensés indéboulonnables, qui vont devoir quitter leurs postes à responsabilité. Selon la même source, le secrétaire général de la compagnie, Aït Abdelmalek Sofiane est limogé et remplacé par Bouzghaia Abdelaziz. Idem pour Amine Andaloussi, ancien journaliste, porte-parole et directeur de la communication d’Air Algérie depuis de nombreuses années, qui doit céder son poste avant de se voir nommé « directeur de marque » par intérim. Amiar Yacine, directeur commercial par intérim, a été limogé et remplacé par la directrice des relations clients, Béjaoui Chaouche Souad. Par ailleurs, Allali Mohamed Ali, directeur de la division exploitation, a également été limogé, au même titre que Ben Miloud Reda, désormais ex-directeur du centre de contrôle d’exploitation, remplacé par Dehache Mohammed. Le P-D.G d’Air Algérie a également nommé Chkembou Djamal, pilote de A330, en tant que nouveau directeur de la division d’exploitation, et Kouah Hassina en tant que directrice adjointe des opérations. Enfin, Boutimadja Samy Karim a été choisi pour chapeauter le centre de contrôle d’exploitation, en tant que directeur des ressources, en remplacement de Faidi Fouad. Enfant de la boite, Hamza Benhamouda a certainement opéré ces changements, qui seront suivis par d’autres, en ciblant des postes qui ont besoin de renouveau en termes de ressources humaines et de management, avant d’entrer dans le vif du sujet, qui est de faire d’Air Algérie une entité économique viable, dans un univers concurrentiel international impitoyable, où les critères de performance et la qualité de prestation sont devenus de véritables mantras. Juste au lendemain de sa nomination, Benhamouda avait procédé à une modification des programmes de vols, dont certains sont suspendus et d’autres carrément annulés, pour cause de non-rentabilité, à l’instar du « Alger-Johannesburg », qui affichait pourtant en fin d’année passée un fort taux de remplissage. Il est vrai que la politique de prestige, avec des vols long-courriers non rentables, est incompatible avec les impératifs d’une gestion rationnelle et rigoureuse qu’entend mettre en œuvre le nouveau boss.
H. Khellifi
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