Les troupes devant animer les joutes de la treizième édition du festival national des Aïssaoua sont désormais connues. Le commissariat du festival a choisi 13 des 26 troupes ayant exprimé leur intention d’y participer. Le commissaire de la manifestation, Boukhemis Boublia, a indiqué, samedi 15 mars, à L’Est Républicain, que l’administration du festival a reçu 26 propositions de participation de la part d’autant de troupes folkloriques spécialisées dans la tradition Aïssaoua et que le commissariat en choisi treize. « Les treize troupes retenues répondent mieux à la thématique choisie pour cette treizième édition, à savoir « un art authentique avec une âme de modernité ». Notre interlocuteur rappelle que depuis l’ouverture des inscriptions, le vendredi 8 mars, le commissariat du festival a reçu 26 demandes de participation. « Après visionnage des vidéos envoyées par les postulants au festival, la commission technique de sélection en a retenu treize pour l’animation des trois soirées de cette édition, qui répondent le mieux au thème qui sera développé cette fois-ci », dira Boublia. Faisant dans le détail, notre source précise que ces orchestres des Aïssaoua sont issus de onze wilayas, à savoir Mila, Constantine Annaba, Skikda, Biskra, Chlef, Tlemcen, Adrar, Médéa, Guelma et Souk-Ahras. Les troupes retenues seront réparties en deux groupes : celles qui animeront les soirées musicales au sein de la maison de la culture Moubarek El Mili, qui abritera l’essentiel de la manifestation, et celles qui animeront le programme de proximité prévu par le commissariat, dans des espaces publics, en dehors de la commune de Mila. « Nous avons retenu neuf troupes pour le programme central qui aura lieu dans l’enceinte de la maison de la culture Moubarek El Mili. Ces troupes présenteront des concerts de chants du répertoire des Aïssaoua, en période nocturne, soit après la prière des tarawih. Les quatre autres animeront des soirées dans les communes d’Oued Endja, Mchira, Télaghma et Ferdjioua, qui possèdent des structures adaptées. En outre, ces quatre troupes présenteront également des exhibitions folkloriques au sein des maisons de jeunes de ces communes », a expliqué le commissaire du festival. Parallèlement à ce programme culturel, le programme concocté prévoit des conférences scientifiques en rapport avec la thématique de l’édition. « Il y aura deux conférences scientifiques. Elles seront présentées par des professeurs d’universités spécialisés dans la tradition soufie », dira Boublia. Celui-ci souligne que ces conférences seront diffusées en directe sur les ondes de la radio locale, en vertu d’une convention de partenariat conclue avec ce média public. « Les deux conférences scientifiques seront animées par une pléiade de six scientifiques spécialisés. On aura les professeurs d’université Mohammed Sahraoui, Boudjemaâ Bouzidi et Sami Ouahouah, le docteur Abdelkader Belarbi, le chercheur dans les arts des confréries Ahmed Benkhalef et l’artiste Azzouz Bouabid », indique-t-il. Notre source précise que les conférences radiophoniques débattront des problématiques : « De l’authenticité du patrimoine à l’impératif de la modernité » et « Le rôle du référent national dans l’expansion régional et international des rites soufis ». En outre, le festival connaitra l’organisation, du dimanche 24 au mercredi 27 mars, d’une exposition thématique au sein du hall de la maison de la culture. « L’exposition comportera les effets vestimentaires, les instruments de musiques et les livres et manuscrits en usage dans les confréries soufies. En plus, pour la nouvelle édition, on va intégrer un stand en hommage à la Palestine. Il comportera des toiles picturales de ce pays frère », dira Boukhemis Boublia. Et la nouveauté, cette année, sera l’organisation par le commissariat du festival d’un concours entre les troupes participantes. « Le meilleur texte chanté et le stand le mieux organisé et le plus expressif seront primés à la fin de la manifestation », a souligné notre interlocuteur. Organisé par le ministère de la Culture et des Arts, le festival aura lieu du 24 au 27 mars, faut-il le souligner.
K. B.
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