Le ministre des transports, Mohamed El-Habib Zahana, a effectué avant-hier, lundi 18 mars, une visite de travail à Sétif où son secteur fait face à d’innombrables problèmes. Accompagné du wali, Mustapha Limani, le membre du gouvernement s’est dirigé au siège de la Société de gestion du tramway (Stream) où le Directeur des Transports de la wilaya (DTW) lui a présenté un exposé sur le secteur.
Il convient de souligner que plusieurs points noirs n’ont pas été abordés par le nouveau DTW. Ecumant les différentes artères de la capitale des hauts plateaux sétifiens depuis plus de 35 ans, les désagréments générés par certains engins faisant fonction de transport urbain ont été zappés. Pointés du doigt par les usagers de la route, la presse et leurs utilisateurs, les vieux bus datant d’une autre époque et dont les méfaits sur l’environnement, l’atmosphère et la circulation sont le lot quotidien de la cité, n’ont toujours pas rejoint le « musée ». A la grande surprise des présents, les fameux plans de transport de la wilaya et de circulation des villes d’El Eulma et de Sétif feront l’objet d’une autre nouvelle inscription. Les dernières études qui ont, faut-il le rappeler, coûté de l’argent, sont pliées et rangées dans les placards. Le dossier du projet de dédoublement de la voie ferrée Sétif-El Goursi (Constantine) sur une distance de 118 kilomètres, lancé en 2006, est effleuré. Il en est de même pour la lamentable situation de la gare routière de Sétif, faisant, le moins que l’on puisse dire, pitié. N’ayant de gare que le nom, l’espace à la charge de « Sogral » qui n’a absolument rien fait pour redorer son blason se retrouve au fond de l’abîme. La situation critique de la supposée gare routière (propriété de la commune de Sétif qui a laissé faire) mérite une attention particulière. Le chapitre des gares routières faisant défaut à la presque totalité des vingt daïras des hautes plaines sétifiennes n’a pas été abordé, alors que ce point précis a été l’autre doléance présentée au wali de Sétif, qui avait consacré la plus grande partie de son agenda à la rencontre des citoyens des vingt daïras de la wilaya. Le deuxième point du déplacement a été consacré à l’Entreprise publique du Transport Urbain et Semi-urbain (ETUS) de Sétif. La direction de l’entreprise a souhaité renforcer sa flotte. Le syndicat a, quant à lui, mis sur la table les problèmes sociaux professionnels du personnel ainsi que la révision de la convention collective. Ne restant pas de marbre, le ministre a promis des solutions. A l’issue de la visite brève à la direction des Transports, Mohamed El-Habib Zahana a insisté sur l’amélioration du service public et sa numérisation. Notons à toutes fins utiles que l’extension de la ligne du tramway, pourtant rentable, n’est pas à l’ordre du jour. Attendue par aussi bien le voyageur lambda que par les opérateurs économiques d’un bassin de huit millions d’habitants, l’inspection de l’aéroport 8 mai 1945 n’a malheureusement pas apporté le résultat escompté, puisque la question de l’extension de la piste de 2.900 à 3.200 mètres demeure en suspens. L’ouverture de nouvelles lignes vers la Tunisie, la Turquie et d’autres villes françaises, en plus de Paris et Lyon, devant insuffler une nouvelle dynamique à l’aéroport « relâche » le mardi, mercredi et vendredi. Les lignes domestiques ne sont pas le fort de l’infrastructure. En plus d’Alger et Hassi R’mel, les professionnels tablent sur des désertes Sétif-Tindouf, Sétif-Oran et Sétif-Tamanrasset. Du voyage, le nouveau Président-Directeur Général (P.-D.G.) d’Air Algérie, Hamza Benhamouda, a pris note. Même s’il n’a pas donné son feu vert, le nouveau patron du pavillon national n’est pas contre une ligne Sétif-Tunis. « Je suis venu à Sétif pour avoir une idée précise sur la situation du secteur. Les problèmes exposés seront traités. A propos de l’extension de la piste de l’aéroport et l’ouverture de nouvelles lignes de manière à booster la rentabilité de la structure, nous y travaillons », dira le ministre lors d’un point presse tenu à l’aéroport marchant au ralenti en contradiction avec les investissements importants consacrés par les pouvoirs publics ces dernières années.
Kamel Beniaiche
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