Après l’avoir déposé il y a six ans au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, la Confédération des Syndicats Algériens (CSA) réclame le récépissé d’enregistrement de son dossier. Dans un communiqué rendu public, les treize syndicats constituant ce conglomérat ont mis en exergue le fait que le ministère refuse de recevoir les membres du CSA. Pour eux, la non-remise d’un récépissé s’apparente à un refus d’accorder un agrément à la Confédération. Et d’énumérer les étapes vécues par cette dernière, depuis sa création en 2018, marquées du sceau d’obstacles, qui ont empêché « l’obtention d’un récépissé d’enregistrement sous des prétextes divers et infondés ». Par la suite, la CSA a tenu à condamner cette mise au ban, rejetant « la politique de deux poids, deux mesures, adoptée par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale », déplorant « les promesses non tenues » et le fait que le ministère « ne se donne pas la peine de répondre à différentes demandes d’audience et de correspondances, nombreuses et fréquentes, qui lui ont été adressées ». Mais pas seulement, puisque la CSA fait remarquer que tout récemment encore « une dégradation notable des relations a été remarquée, au point de refuser la réception de dirigeants syndicaux qui se sont déplacés à deux reprises au ministère en tant que membres de la Confédération ». Pour cette instance, il y a une « contradiction flagrante entre les droits inscrits dans la Constitution de la République, soutenus par les directives de monsieur le président de la République pour l’instauration du dialogue social et le renforcement de l’exercice du droit syndical, d’une part, et les pratiques du ministère du Travail, d’autre part ». Tout en insistant sur « l’importance de respecter les conventions internationales concernant les libertés syndicales et l’exercice du droit syndical, loin de toutes formes de restrictions et d’ingérence de l’administration dans les affaires internes des syndicats ». Dans ce contexte, la CSA exige « la remise, de toute urgence, de son récépissé d’enregistrement, en application des lois qui ont été adoptées après des années de lutte », conclut le communiqué.
A. K.
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