Du côté des hautes plaines sétifiennes, la célébration du 62ème anniversaire de la fête de la Victoire a eu lieu à Ain El-Kebira, chef-lieu de daïra situé à 29 kilomètres au nord-est de Sétif. Le choix de la ville natale de feu Belaid Abdesselem, l’autre cité martyre des massacres de mai 1945, n’est donc pas fortuit. Les organisateurs ont bien fait de délocaliser la célébration d’une fête nationale qui sort du cadre de Sétif et El Eulma.
Après la solennelle cérémonie de levée des couleurs, la délégation officielle s’est dirigée vers le centre de formation professionnelle Saou Zerroug qui a vécu des moments émouvants. Fidèles au serment, de petits écoliers ont ému l’assistance. Les chants patriotiques entonnés et la pièce théâtrale rendant hommage aux martyrs en sont la cause. Heureux bénéficiaires de l’aide au logement rural, des attributaires ont été par la suite conviés à prendre possession des notifications. La remise de cadeaux et diplômes à d’anciens moudjahidine et à des veuves de chahid a été, sans contexte, le fait saillant de la célébration présidée par le wali de Sétif, Mustapha Limani. Le chef de l’exécutif a par la suite pris le temps d’écouter les doléances des citoyens venus à sa rencontre. A la demande d’un élu de l’Assemblée Populaire Communale (APC) d’Ain El-Kebira l’exhortant à mettre un terme au blocage de l’APC perdurant depuis presque dix mois, le wali a été clair, précis et concis : « Il vous appartient de trouver un terrain d’entente pour l’intérêt général. Je suis ouvert à toute proposition émanant de l’assemblée. Je reste à l’écoute ». L’inauguration d’un terrain de proximité à Ouled Si Kacem, un petit bourg se trouvant à quelques encablures d’Ain El-Kebira, a été riche en échanges. Heureux de bénéficier d’un terrain de football pour leurs enfants, les habitants ont soulevé l’absence d’une école primaire. L’état lamentable de la route menant à leur douar a été pointé du doigt. Ils ont, en outre, remis sur la table l’absence d’un réseau d’assainissement, les obligeant à creuser des fosses septiques engendrant des problèmes aussi bien pour la santé des citoyens que pour la nature et la nappe phréatique. « Attendue par tous les jeunes du pôle urbain El Bahia, le terrain de proximité sera une véritable bouffée d’oxygène pour les jeunes de la cité. Nous avons désormais un espace où nous défouler. Les jeunes ont besoin de ce genre de structure pour ne pas tomber dans l’oisiveté. Nous sommes ravis. Vous ne pouvez pas imaginer notre bonheur. On va enfin s’adonner à notre sport favori », diront à L’Est Républicain plusieurs jeunes ne cachant pas leur émotion. La mise en service d’un autre terrain de proximité à la commune d’Ouled Aich a été le dernier point des cérémonies. Comme à l’accoutumée, le chef de l’exécutif a patiemment écouté les revendications de ses hôtes. Celles-ci (les revendications s’entend) se focalisent sur le logement public locatif et les aides au logement rural. Un citoyen pose, quant à lui, le problème de déplacement de pylônes électriques. Ne restant pas insensible à la doléance du citoyen disposé à participer à un montage financier, Mustapha Limani demande au directeur de Sonelgaz de tout entreprendre pour mettre un terme aux soucis du contribuable.
Kamel Beniaiche
Partager :