Des armes israéliennes au service du Maroc pour réprimer le peuple sahraoui. C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée par le quotidien français, L’Humanité, et reprise par quelques médias occidentaux, qui échappent encore au contrôle des cartels pro sionistes. « Toute une gamme d’engins sillonnent désormais le ciel des territoires libérés du Sahara occidental sous contrôle du Front Polisario, traquant les unités très mobiles de la guérilla sahraouie sans épargner les civils ». Rabat aura beau mobiliser son appareil médiatique pour dénoncer une propagande, dont le but serait de dénigrer un solide partenaire d’un Occident où les droits de l’Homme sont prétendument érigés en principes immuables, un pays qui progresse et qui avance à grands pas vers la modernité. Mais la réalité arrive toujours à s’imposer en dépit de toutes les manipulations. Le quotidien français vient de livrer à ses lecteurs une série de preuves détaillant comment Rabat utilise la technologie militaire israélienne contre les tribus nomades causant la mort de près de cent personnes en trois ans. « Depuis près de quatre ans, les Sahraouis font régulièrement part d’accrochages et annoncent souvent avoir infligé des pertes humaines côté marocain, jamais confirmées par les autorités marocaines. Des incidents sont régulièrement rapportés par les Sahraouis, qui affirment que leurs terres sont confisquées et leurs biens incendiés ». Selon L’Humanité, de la base militaire de l’aéroport de Smara, ville de plus de 66 000 habitants sous contrôle marocain, touchée en octobre par les tirs du Polisario, ainsi que de l’aérodrome de Mahbès, agrandi et aménagé pour ces nouveaux usages, décollent des Hermes 900 [drones de reconnaissance stratégique] et des Hermes 450 [de type tactique, pouvant être équipés de missiles air-sol], deux modèles développés par le constructeur aéronautique israélien Elbit Systems ». « En juillet 2023, le journal américain The Intercept avait rapporté des informations similaires via Federico Borsari, chercheur spécialisé dans les technologies sans pilote au Centre d’analyse de politique européenne ». Selon l’expert, « le Maroc était en possession de 150 drones à décollage et atterrissage vertical [dont WanderB, ThunderB et le drone kamikaze SpyX produits par l’Israélien BlueBird Aero Systems], trois Heron TPs et des munitions Harop produites par Israël Aerospace Industries, ainsi que quatre Hermes 900 produits par Elbit Systems ». « Le quadrillage des zones sous contrôle du Front Polisario par ces aéronefs tueurs a eu pour effet de vider les territoires libérés des nomades qui y vivaient : les drones prennent pour cibles les humains comme les bêtes et, depuis 2021, 170 civils ont été touchés par leurs tirs dont 86 mortellement. Deux enfants ont été tués dans ces circonstances », rapporte L’Humanité. Il est à rappeler que « depuis la normalisation des relations entre Israël et le Maroc en 2020, les deux pays ont conclu des accords de coopération, notamment en matière de défense ». « En 2023, Shai Cohen, chef du bureau de liaison israélien à Rabat, a annoncé l’ouverture, par Elbit Systems, de deux usines de drones au Maroc ». « Une politique de nettoyage ethnique s’installe progressivement », accuse Abdeslam Omar Lahsen, président de l’Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis, dans le quotidien français, en évaluant à près de 30 000 le nombre de personnes affectées par des déplacements forcés depuis trois ans. « A peine quelques centaines de nomades résistent encore. Les autres ont dû abandonner leurs troupeaux pour rejoindre les camps de réfugiés ou se replier en Mauritanie », a indiqué le militant sahraoui.
Synthèse Mohamed.M
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