A l’instar des autres restaurants al-Rahma, au nombre de 22, répartis à travers le territoire de la wilaya d’El Tarf, celui de Chebaita Mokhtar se distingue par son service digne d’un restaurant qui se respecte. Ne faisant partie d’aucune association, les bénévoles ne rechignent pas à la besogne, tous mesurant l’importance et la sensibilité de ce travail foncièrement humain. Jeunes et retraités, sous l’œil du maire Saci Aguer, sont dévoués à cette noble mission et totalement engagés dans cette action de bienfaisance. De passage avant-hier, dimanche 24 mars, vers 17 heures, nous avons bien voulu faire une halte devant ce restaurant qui longe la route nationale 44. Dans la cuisine, un peu retirée, le chef cuisinier et ses assistants s’affairent aux derniers préparatifs. Non loin de là, il y a une salle pour stocker l’eau minérale et la limonade. Il y a ensuite la grande salle, d’une propreté impeccable, où des tables bien arrangées sont déjà garnies de corbeilles contenant de la galette et du pain ainsi que de petites bouteilles d’eau minérale, de limonade et de petit lait. Le menu est un peu spécial en ce quatorzième jour du Ramadhan, nous confie le maire. Il y a de la chorba frik, des hors-d’œuvre et de la chekhchoukha avec un morceau de poulet. Environ 250 repas sont servis quotidiennement à la rupture du jeûne. Ce restaurant accueille les routiers allant ou venant de l’autoroute Est-ouest distante de sept kilomètres, des taxis travaillant sur l’axe Annaba, Souk-Ahras et Tébessa, des passagers, des Tunisiens et même des Subsahariens pour lesquels un espace est spécialement aménagé. Il est à noter que les familles ont leur propre espace. Ce restaurant, qui ouvre ses portes à chaque Ramadhan depuis trois ans, doit son endurance aux bienfaiteurs, aux volontaires, aux voisins et à ces bonnes femmes qui préparent chaque jour des galettes.
Iheb
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