À l’instar de nombreux pays, l’Algérie s’est engagée dans le processus de transition énergétique, en optant pour des énergies propres et durable. Cette dynamique vise à s’appuyer sur le solaire comme source d’énergie inépuisable. « Le programme des énergies renouvelables actualisé consiste à installer une puissance d’origine renouvelable de l’ordre de 22 000 MW à l’horizon 2030 pour le marché national, avec le maintien de l’option de l’exportation comme objectif stratégique, si les conditions du marché le permettent ». En lançant plusieurs programmes, Sonelgaz ambitionne de « devenir leader africain en matière de capacités de production en énergies renouvelables ». Dans ce contexte, Mohamed Arkab, ministre de l’Énergie et des Mines, a procédé, hier lundi, à la pose de la première pierre pour la réalisation d’une centrale de production de l’énergie solaire d’une capacité de 200 mégawatts au niveau de la localité de Tendla, dans la wilaya d’El Meghaier. La centrale sera érigée sur un site d’une superficie de 400 hectares et sa livraison est prévue dans 14 mois. Il est à rappeler que la réalisation de cette centrale entre dans le cadre d’un programme de 15 centrales solaires photovoltaïques, d’une puissance unitaire variant entre 80 et 220 mégawatts, pour une puissance totale de 2.000 mégawatts, réparties sur 12 wilayas du pays, à savoir Béchar, M’Sila, Bordj Bou Arreridj, Batna, Laghouat, Ghardaïa, Tiaret, El Oued, Touggourt, El Meghaier, Biskra et Ouled Djellal. Il est également à signaler que « le programme d’efficacité énergétique actualisé vise à réaliser des économies d’énergies à l’horizon 2030 de l’ordre de 63 millions de TEP, pour l’ensemble des secteurs (bâtiment et éclairage publique, transport, industrie) et ce, en introduisant l’éclairage performant, l’isolation thermique et les chauffe-eaux solaires, les carburants propres (GPLc et GNc), et les équipements industriels performants ». Par ailleurs, ce programme permettra de réduire les émissions de CO2 de 193 millions de tonnes. Sans la clause du cahier des charges de Sonelgaz, fixant des limites à l’octroi des marchés à un même opérateur, les 2.000 mégawatts seraient entièrement revenus aux entreprises chinoises ! Il s’agit d’une « opportunité pour les sociétés nationales, privées et publiques, afin d’être au diapason du développement dans le secteur des énergies renouvelables, tant en matière de réalisation que de fabrication des équipements ou de services ». En plus du Centre de Recherche en Technologie des Semi-conducteurs pour l’Énergétique (CRTSE), qui a déjà annoncé qu’il produirait des panneaux solaires, l’Entreprise Nationale des Industries Électroniques (ENIE) de Sidi Bel-Abbes, qui dispose d’une unité de fabrication et de montage de panneaux solaires, pourrait être sollicitée. Il faut préciser que ce n’est pas la première fois que l’Algérie s’engage dans un tel processus. Une vingtaine de localités dans le sud du pays sont déjà approvisionnées en énergie solaire par des centrales photovoltaïques, d’une puissance globale de plus de 340 MW, dont les premières sont entrées en service en 2021.
Mohamed M.
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