L’issue de la 21e journée de Ligue 1 Mobilis n’a pas été favorable au onze sétifien. La réception de l’ASO Chlef, atomisée dernièrement par le Mouloudia d’Alger, s’est terminée en un grand flop. Ainsi, les gars d’Ammar Souayah n’ont pu venir à bout d’un adversaire jouant avec ses moyens. Manquant d’inspiration et de créativité, les partenaires de Chaabi marquent le pas, une nouvelle fois. Au moment où les autres candidats (CSC, USMA et CRB) gagnent des points, à l’extérieur pour le club phare de l’antique Cirta et le champion sortant, à savoir le CRB. En laissant filer deux autres points, l’Aigle noir perd des points, des places au classement et ses dernières illusions. Mal conseillés, les managers de Sonlegaz devraient lancer une nouvelle purge, confier les rênes du volet sportif à des gens de métier, et mettre le cas échéant un terme au refrain du « podium ». D’autant que la formation, qui a vu passer trois coaches n’a pas l’étoffe pour terminer la saison dans le premier wagon. Limité qualitativement et quantitativement, le groupe actuel n’a pas les moyens de concurrencer les autres écuries bien outillées. Les nouveaux propriétaires du club devraient se rendre à l’évidence et commencer d’ores et déjà à préparer les bilans d’une saison transitoire à mettre aux oubliettes, et lancer en outre les fondations d’une formation professionnelle digne de ce nom. Le moment est donc venu de tourner définitivement la page de cette histoire de podium et de regarder la réalité en face. Pas dupes, les inconditionnels ententistes, qui avaient répondu à l’appel, n’ont pas caché leur mécontentement à la fin d’un non match. Ils ont finalement compris que l’actuel groupe, monté à l’intersaison avec une colle bas de gamme, n’a pas le niveau technique, le caractère et la stature d’un club comme l’Entente de Sétif, tombée dans ses travers. Recrutées pour ramener un plus, les recrues du mercato hivernal n’ont rien montré. Mieux encore, Bouchareb est inscrit aux abonnés absents. La blessure en serait la cause. Incorporés en cours de jeu, Hitalla et Moulay, tardent à convaincre. Bref, Sonelgaz, qui a injecté une importante manne financière et mis de pseudos « pros » dans d’excellentes conditions de travail, devrait revoir sa copie, mettre un terme à un monologue inutile, reprendre contact avec le milieu du club et faire appel à des compétences désintéressées. Sachant que le « training » de certains employés, embauchés au nom de la « légitimité sportive », a montré ses limites, tares, et lacunes.
Kamel Beniaiche
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