509 views 6 mins 0 Comment

Kidnapping, viols et exécutions sommaires : Le témoignage glaçant d’une rescapée

« Ils ont violé des femmes, kidnappé des femmes, exécuté des femmes et retiré des cadavres des décombres sur lesquels ils ont lâché leurs chiens ». Il s’agit du témoignage terrifiant d’une Palestinienne, assiégée pendant six jours dans un bâtiment près de l’hôpital Al Chifa, à Ghaza. Des récits terrorisants racontés par une rescapée, qui ont fait le tour des réseaux sociaux. Depuis sa cachette, elle a décrit en direct par téléphone le quotidien, sans eau ni nourriture, d’un hôpital assiégé par l’armée israélienne, sous le prétexte que la structure sanitaire abriterait des dirigeants du mouvement de résistance Hamas. « Je ne peux même pas mettre de mots sur ce que nous vivons : la faim, la soif, la déportation, la destruction, les bombardements », a poursuivi Jamila Al Hissi sur Al Jazeera, rapportant que les soldats israéliens « ciblaient systématiquement les enfants malades et les blessés ». « Les mères regardaient leurs enfants blessés en pleurant et les Israéliens les ont obligées à sortir. Une mère a vu son enfant saigner à côté d’elle, elle n’a pas pu le prendre avec elle », a-t-elle raconté. « Les immeubles, l’hôpital, tout était en feu. Nous n’avons nulle part où nous abriter (…) Les drones volent autour de nous, il y avait des snipers partout », a-t-elle décrit, en parlant de l’hôpital comme d’une « zone de guerre ». « Cela ressemble aux zones de guerre que vous voyez dans les films d’action, mais c’est pire que ce que vous voyez à la télévision, que ce que vous entendez aux informations, ou de la part de ceux qui implorent de l’aide. Ce à quoi nous assistons est bien pire », a-t-elle lâché. « Nous ne pouvons pas lever la tête, nous ne pouvons pas parler fort, nous pouvons à peine respirer. Je murmure en vous parlant pour que les [soldats israéliens] ne remarquent pas que nous sommes ici », a-t-elle témoigné. Les habitants des quartiers environnants et les personnels du complexe hospitalier ont fait état de raids, de fouilles systématiques des maisons alentour, de destructions et de centaines d’arrestations. « Les Israéliens ont incendié des bâtiments résidentiels près de l’hôpital », a aussi relaté l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme, basé à Genève. L’armée israélienne a également incendié quelques maisons aux alentours de l’hôpital, alors que les occupants se trouvaient à l’intérieur. Elle a même empêché leur évacuation et l’extinction des incendies. L’ONG a également rapporté que les soldats israéliens avaient utilisé des civils palestiniens comme boucliers humains. « Nous exhortons le secrétaire général de l’ONU et le commissaire de l’Union européenne à intervenir immédiatement, exigeant qu’Israël cesse ses graves violations contre les civils dans la ville de Ghaza, notamment en incendiant des bâtiments résidentiels et en déplaçant de force les habitants vers le sud », a lancé cette ONG. Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, plusieurs bâtiments de l’hôpital ont été touchés, notamment le service des maladies artérielles, incendié. Des arrestations ont eu lieu aussi parmi le personnel. Selon le Croissant-Rouge palestinien, les forces israéliennes ont demandé aux Palestiniens hospitalisés à l’hôpital Al Amal de quitter l’établissement « nus » après l’avoir encerclé. Cette demande a été formulée samedi, via un drone haut-parleur, alors qu’elles lançaient des fumigènes pour pousser le personnel à quitter l’établissement. « Quand on regarde Ghaza, on dirait presque que les quatre cavaliers de l’Apocalypse galopent au-dessus, semant la guerre, la famine, la conquête et la mort », a déclaré avant-hier dimanche le secrétaire général des Nations unies, António Guterres. Un autre témoignage d’une Palestinienne, rapporté par les agences de presse : « Les forces israéliennes sont entrées dans nos maisons avec des chiens et ont tué les hommes, y compris l’oncle et le frère de mon mari. Des corps gisaient dans les rues, des maisons ont été incendiées et nous avons été contraints de fuir vers le sud », a-t-elle soutenu.

M.M/Ag

Comments are closed.