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Marché des 1.014 logements à Sétif : Bienvenue chez les rats, au milieu des ordures !

Réalisé il y a plusieurs décennies par l’Union Générale des Commerçants et Artisans Algériens (UGCAA), le marché des 1.014 logements de Sétif est dans un état lamentable. Outre l’état physique de la structure, qui a été altéré par les modifications effectuées pour accueillir plus de locaux, notamment dans les étages supérieurs, la salubrité fait cruellement défaut à l’intérieur et à l’extérieur de ce marché de fruits et légumes. Les commerçants jettent leurs déchets sans tenir compte ni de l’espace réservé aux ordures ni des horaires de ramassage. Tout au long de la journée, les détritus jonchent le sol, offrant un décor peu honorable pour ce chef-lieu de wilaya qui se veut être une « ville propre ». Les clients sont constamment incommodés par les odeurs nauséabondes émanant de fruits et légumes pourris. Ce manque d’hygiène ne dérange pas uniquement les clients venant y faire leurs emplettes, mais également les habitants des cités avoisinantes ainsi que les institutions qui le jouxtent, dont la CACOBATPH (Caisse nationale des Congés payés et du Chômage-intempéries des secteurs du Bâtiment, des Travaux Publics et de l’Hydraulique), l’AADL (Agence d’Amélioration et de Développement du Logement) et la mosquée de la cité. « Tant les commerçants opérant légalement que ceux agissant de manière anarchique sont responsables de cette situation déplorable qui persiste depuis des années », a tenu à préciser un citoyen rencontré près du marché. De son côté, un représentant des habitants de la cité des 1.014 logements, qui ne savent plus à quel saint se vouer pour faire entendre leur voix, nous dira : « Les commerçants ne cherchent qu’à faire des bénéfices, sans se soucier de l’hygiène et de la santé de leurs concitoyens ». Affirmant que espace commercial qui a coûté une fortune est dans un état lamentable, un autre habitant renchérit : « Au fil des années, cette structure commerciale a été clochardisée. Les responsables, qui ne sont jamais intervenus pour redorer son blason, doivent remédier à cette dégradation en planifiant des travaux de rénovation et de restauration afin d’éviter le pire ». Et d’ajouter : « Tout le monde doit contribuer à maintenir un espace propre, garantissant ainsi une bonne hygiène des aliments proposés à la vente. Chaque jour, chaque minute, nous frôlons le pire. Si vous voyez le nombre de rats qui rôdent autour des étals, vous ne voudriez plus remettre les pieds ici ». Il convient de souligner qu’en plus du problème d’insalubrité, l’insécurité est omniprésente. « Si un incendie venait à se déclarer au premier étage de la structure, cela serait une catastrophe. Je doute qu’il y ait des survivants. Les allées sont encombrées, il n’y a ni sorties de secours ni extincteurs, et le marché est constamment bondé. Les gens déambulent à travers les allées restantes et se frayer un chemin parmi les clients relève du parcours du combattant », nous dira un commerçant. Il est à noter que l’UGTA a tenté à plusieurs reprises de reprendre le contrôle et de gérer le marché, mais sans succès. Nous y reviendrons…

Faouzi Senoussaoui

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