Décidemment, toutes les procédures mis en œuvre par les puissances occidentales et à leur tête les Etats-Unis dans le but apparent de venir en aide à la population de Ghaza menacée plus que jamais par la famine, ne cessent de se transformer en des épreuves d’humiliation doublées de risques majeures pour les Palestiniens. En plus des enfants et des femmes tués froidement par les snippers israéliens ou carrément bombardés par l’artillerie lors de distribution des aides alimentaires, les Palestiniens se noient aujourd’hui en mer en tentant de récupérer des vivres parachutés sur la bande de Ghaza. Des appels pour que cessent immédiatement les opérations de largage aérien ont été lancés hier à partir de Ghaza. Outre les personnes noyées, six sont mortes dans des bousculades liées également à l’arrivée d’aide par parachutages. Les Palestiniens ont appelé à l’ouverture des accès terrestres à l’aide humanitaire, strictement contrôlés par Israël. Des pays comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France ont échoué à imposer à l’Etat sioniste d’ouvrir des accès terrestres à l’aide alimentaire. La situation suscite de nombreuses interrogations. Dans un communiqué, les Palestiniens disent avoir « toujours prévenu les pays conduisant des opérations de largage aérien du danger, notamment car une partie de cette aide tombe dans la mer ». C’est à peine croyable ! Pourquoi une telle « impuissance » de la part des puissance occidentales, au moment où devant le Conseil des droits des Nations Unies à Genève, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies pour les territoires palestiniens occupés a déjà listé trois actes de génocide : « meurtre de membres du groupe ; atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ; et soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ». Dans un rapport intitulé « Anatomie d’un génocide », il est fait mention de l’existence « de motifs raisonnables de croire que le seuil indiquant que des actes de génocide ont été commis contre les Palestiniens à Ghaza a été atteint ». « Il s’agit là de trois des cinq actes de génocide qui figurent dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. La nature et l’ampleur écrasante de l’assaut israélien sur Ghaza et les conditions de vie destructrices qu’il a causées révèlent une intention de détruire physiquement les Palestiniens en tant que groupe », a déclaré Francesca Albanese. L’experte indépendante, mandatée par le Conseil des droits de l’homme, mais qui ne s’exprime pas au nom de l’ONU, a souligné que ces « actes de génocide » ont été motivés par un discours anti-palestinien véhément, qui qualifie « l’ensemble du peuple palestinien de Ghaza d’ennemi à éradiquer ou à éliminer par la force ». « Cette rhétorique est omniprésente dans tous les segments de la société israélienne », a-t-elle fait valoir.
M. Mebarki
Partager :