Un vent d’une rare violence a marqué la wilaya de Guelma le dimanche 24 et lundi 25 mars, notamment dans les localités de Bouchegouf, Medjez S’fa, Oued Cheham et Mechroha, faisant craindre le pire à leurs habitants. En effet, cela soufflait tellement fort qu’il était quasiment impossible de mettre le nez dehors, surtout pour les plus petits qui risquaient d’être projetés contre un mur, une barrière, voire un véhicule en marche.
Soulevés dans l’air par de fréquents tourbillons, des objets métalliques et plastiques divers tournoyaient continuellement à ras du sol, constituant un danger réel pour ceux qui osaient s’aventurer inconsciemment dans les rues. Les arbres les plus fragiles ne résistaient pas à la force destructrice de l’imparable phénomène. Idem pour les plantes et les céréales, dont des champs entiers ont été sérieusement endommagés après avoir connu un début de régénérescence grâce à la dernière manne pluviométrique, une aubaine providentielle du ciel qui avait fait renaître l’espoir chez les milieux agricole et hydraulique. Les étals du marché informel avaient disparu comme par enchantement de l’espace public de peur de voir leurs marchandises s’envoler, au grand dam des jeûneurs, obligés de prendre leur mal en patience concernant leurs courses pour la meida du f’tour. La dense poussière soulevée par les tourbillons s’invitait jusqu’à l’intérieur des maisons, dérangeant considérablement les ménagères dans leurs activités de cuisine. Même les véhicules de transport en commun ont préféré attendre que la bourrasque se calme pour reprendre du service, d’une part par manque d’usagers et d’autre part par crainte de se retrouver sur le bas-côté sous l’effet des rafales violentes. Beaucoup de citoyens appelés à effectuer un déplacement y ont renoncé par crainte de se retrouver face à des dangers imprévus. Les volatiles, nombreux d’habitude à peupler le ciel, ne se sont guère manifestés durant les deux journées. Le courant électrique a été expressément coupé, provoquant une profonde inquiétude tant chez les ménagères que chez les commerçants. A ce propos, nous avons appris que nombre de maisons ont subi de graves dégâts dans leurs toitures en tuiles ou en tôle.
Hamid Fraga
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