Dans un communiqué émanant du cabinet du wali de Biskra et adressé aux bénéficiaires de lots de terrain constructibles épars à travers toutes les communes de la wilaya, il est rappelé aux auto-constructeurs d’un logement que toutes les contraintes et les obstacles ont été levés afin que ce projet de réalisation de nouveaux ilots urbains prenne corps dans la réalité.
Selon ce document, les entraves administratives et les difficultés techniques ont été résolues, des centaines d’actes d’attribution et de permis de construire ainsi qu’autant de subventions d’aide de l’État d’un million de dinars pour chacun des attributaires ont été livrées par les services concernés. Les travaux des réseaux d’assainissement, d’alimentation en eau potable et d’électrification de ces nouveaux ilots urbains vont bon train et le réseau d’alimentation en gaz de ville sera fonctionnel avant 2025. De ce fait, les auto-constructeurs sont exhortés à poursuivre, voire entamer les travaux de leurs logements dans un délai de six mois sous peine de faire l’objet de procédures administratives pouvant aller jusqu’à la confiscation pure et simple de la parcelle en question, est-il précisé. Considérant qu’ils font face à un véritable ultimatum que beaucoup d’entre eux ne peuvent pas respecter, les concernés font grise mine et se disent mis au pied du mur, se plaignent-ils. Il faut savoir que rien qu’au chef-lieu de la wilaya, ils sont plus de 800 demandeurs d’un terrain constructible à s’être vu attribuer en 2014 un lopin de terre de 150 mètres carrés et à un prix minoré pour y ériger une maison à Bir Zaaboub ou sur la route de Batna, au nord de la ville. Quelques-uns des bénéficiaires ont réalisé les fondations, d’autres sont à 30 ou 40 % de taux de réalisation mais la majorité de ces nouveaux ilots divisés en sept sections urbaines sont encore des terrains nus alors que les travaux de viabilisation sont en train d’y être effectués au fur et à mesure, a-t-on relevé. « Cela fait dix ans que ce projet a été lancé. Avec la maigre aide de l’État d’un million de dinars, certains ont débuté les travaux mais la majorité des bénéficiaires est dans le statut quo car les assiettes foncières attribuées sont difficile d’accès et loin de tout. Il existe trois sortes de bénéficiaires. Il y a les nonchalants ayant les capacités financières de construire leurs maisons mais qui ne le font pas. Il y a aussi les personnes aux revenus limités et dans l’impossibilité de répondre à la pressante injonction des autorités publiques. Et, enfin, des pères de famille de bonne volonté qui ont coulé les fondations et la première dalle mais qui craignent que leurs maisons ne soient inhabitables du fait de l’isolement et de l’éloignement et qu’il faille attendre encore dix ou quinze ans avant que ces quartiers ne soient vivables. Le délai de six mois attribué aux auto-constructeurs est impossible à tenir », a souligné l’un des bénéficiaires. Ceux-ci réclament à l’unisson le gel des mesures coercitives pouvant les atteindre et l’extension du délai à deux ou trois ans, a-t-on noté.
Hafedh Moussaoui
Partager :