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Confiscation des biens de l’État algérien à Rabat : Dossier clos, révèle Attaf

Dans une conférence de presse tenue avant-hier mardi au siège du ministère des Affaires étrangères, Ahmed Attaf a évoqué l’affaire de la confiscation des biens de l’ambassade d’Algérie au Maroc, en affirmant qu’il y a eu du nouveau et que désormais le dossier est clos. Le ministre algérien a révélé que le Maroc a pris une décision jugée « appropriée », suite à la réaction de l’Algérie concernant ce sujet. « La souveraineté de l’Algérie est entre de bonnes mains », a-t-il déclaré, avant de préciser que « cette question a été soulevée par les Marocains et nous y avons répondu, ce qui a amené le Maroc à prendre une décision que nous jugeons appropriée, l’affaire étant ainsi close ». Il est à rappeler que l’affaire de la confiscation des biens de l’État à Rabat remonte au 13 mars, suite à la publication d’un projet de décret portant expropriation de trois biens détenus par l’Algérie, au Journal Officiel marocain. Selon le quotidien marocain Assabah, « un projet de décret, portant expropriation de biens détenus par la République algérienne, a été publié dans l’édition consacrée aux annonces légales, judiciaires et administratives du Bulletin officiel datée du 13 mars. Dans ce projet de décret, il est clairement spécifié que, pour des raisons d’extension des locaux administratifs du ministère des Affaires étrangères, il a été décidé de lancer la procédure d’expropriation des terrains nécessaires pour la construction de ces nouvelles dépendances ». Au-delà de ces justifications, il y avait de l’intrigue dans l’air. L’Algérie avait alors condamné énergiquement le projet de confiscation, tout en exprimant sa détermination à répondre à ces provocations, par tous les moyens qu’elle jugera appropriés, considérant la procédure engagée par les Marocains comme « une violation inqualifiable du respect et du devoir de protection à l’égard des représentations diplomatiques d’États souverains que sanctuarisent tant le droit que la coutume internationale ». « Le Royaume du Maroc s’est engagé dans une nouvelle phase escalatoire dans ses comportements provocateurs à l’égard de l’Algérie. Ces nouvelles provocations se sont manifestées récemment à travers le projet de confiscation des prémices de l’Ambassade de l’État algérien au Maroc », a relevé le ministère dans son communiqué. « L’Algérie condamne cette opération de spoliation caractérisée dans les termes les plus énergiques ». « Elle en dénonce, également, avec force l’illégalité et l’incompatibilité avec les devoirs qu’assume tout État membre de la communauté internationale avec rigueur et responsabilité », a ajouté la même source. Auparavant, l’Algérie avait dénoncé avec la plus grande fermeté le projet marocain, que la presse marocaine avait présenté comme étant une ordinaire procédure d’expropriation, mais qui s’inscrit en vérité « en contravention avec les pratiques internationales civilisées » et « déroge gravement aux obligations de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques qui lui imposent de respecter et de protéger les Ambassades sur son territoire, quelles que soient les circonstances ». Il est à souligner que la manière avec laquelle l’affaire a été prise en charge dès le début par les médias marocains laissait déjà présager une campagne anti-algérienne, orchestrée méthodiquement dans le but de provoquer les Algériens. Côté marocain, de nombreux cercles s’étaient emparés de l’affaire en la chargeant de messages politiques, de spéculations et d’extrapolations. Mais cela n’a pas fonctionné selon leurs intentions.

Mohamed Mebarki

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