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Devoir d’explication

Le Président de la République vient utilement de tordre le cou à la rumeur qui enflait démesurément depuis l’annonce via un communiqué laconique de  la tenue d’une élection présidentielle anticipée le 07 septembre prochain au lieu du mois de décembre. Bien qu’une longue dépêche de l’APS avait souligné le lendemain qu’il n’y avait pas matière à tirer des plans sur la comète par rapport à cette décision. Mais son ton tonitruant voire accusateur aux entournures, à quelque peu rouvert les portes aux spéculations et à l’échafaudage de scénarii. Situation somme toute normale en l’absence d’une explication directe du premier concerné à savoir le président Tebboune himself. C’est désormais chose faite avec cet entretien radio-télévisé accordé par le président aux  responsables d’El Moudjahid et de la chaîne AL24 samedi soir. Cette réaction de communication institutionnelle, était sans doute une forme de rattrapage dicté par la persistance des doutes et des interprétations sur de soi-disant  » luttes au sommet de l’État » comme l’ont colporté joyeusement les « Livistes » d’outre-mer auxquels l’absence de clarification était servie comme la soupe chaude à consommer sans modération en ces soirées ramadhanesques. Mais elles couraient tellement vite qu’il fallait urgemment stopper ces rumeurs dont certaines étaient malfaisantes en ce qu’elles laissent entendre qu’il y avait péril en la demeure en Algérie. C’est précisément cette insoutenable boule…vide que le président Tebboune à dégonflé opportunément dans sa réponse à la question. « L’avancement de l’élection présidentielle est motivé par des « considérations strictement techniques », a-t-il tranché visiblement à l’aise mais un brin surpris par l’ampleur de la polémique. Mais à quelque chose malheur est bon. Cet échange entre le Président et les deux journalistes a le mérite de ne plus laisser l’ombre d’un doute à la rumeur. En politique comme dans les autres domaines du reste, on répond à un mensonge par une vérité. Le Président Tebboune a eu raison de signaler que les professionnels de ce jeu malsain ne vont de toute façon pas se taire « quoique nous fassions ». Oui mais cela ne dispense pas les institutions de l’État de leur devoir de clarté et d’explication pour ne pas donner l’occasion à ces charognards de flairer « le bon coup » contre le pays. C’est dire que la « convocation » des deux responsables de médias publics a dû être jugée utile pour rassurer l’opinion publique sonnée par des commentaires pas trop… rassurants sur l’avenir du pays. Les Algériens savent désormais que l’élection présidentielle avancée à début septembre ne signifie absolument pas que la situation au sommet de l’État soit tendue ou que le pays est attendu au tournant. Trêve de plaisanteries et focus sur les dix derniers jours du mois sacré de Ramadhan et prions que ces ragoûts de mauvais goût cessent définitivement. Amen. 

Par Imane B.                                                       

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