La ville d’Annaba, notamment les environs du complexe sportif « 19 mai 1956 », a connu une soirée sombre le vendredi 29 mars, marquée par une violence jamais signalée auparavant, au niveau local, incluant des blessés – dont des policiers -, des voitures saccagées et des arrestations. Cette « barbarie » a eu lieu à la suite du match opposant l’Union Sportive Madinet Annaba (USMA) au Club Sportif Constantinois (CSC), pour les huitièmes de finale de la coupe d’Algérie. En effet, la défaite à domicile des tuniques rouges face au CSC a été accompagnée de graves troubles. Des actes de violence et de vandalisme ont été perpétrés par des pseudo-supporters, appelés « hooligans ». Suite aux comportements excessifs de ces « hooligans », qui sont venus au stade comme s’ils allaient à la guerre, l’on a dénombré de nombreux blessés, mais surtout le pillage et saccage de plusieurs dizaines de voitures. Pourtant, avant le match, tant sur le terrain que dans les tribunes et gradins, une bonne ambiance était au rendez-vous. Aucun incident n’a été signalé entre les deux groupes de supporters, bien au contraire, c’était la fête au sens propre du terme. C’est seulement après le deuxième but du CSC, selon certains spectateurs, que les agresseurs, visiblement en quête de violence, ont quitté les gradins pour aller s’attaquer à toutes les voitures immatriculées dans la wilaya de Constantine, soit « 25 », stationnées à proximité du stade, précisément aux abords de la route nationale 44 reliant Annaba à Berrahal. Cette attaque sauvage a non seulement entraîné le pillage de dizaines de véhicules, mais a également causé des blessures à certains supporters qui ont tenté de protéger leurs voitures. Selon un premier bilan, ce nouvel épisode de violence caractérisant nos stades durant cette saison sportive, en marge des compétitions des différentes divisions, a donné lieu à l’arrestation de plusieurs supporters annabis, auteurs présumés de ces actes de vandalisme. Nous apprenons, à ce propos, qu’une vingtaine de personnes soupçonnées d’être impliquées dans ces actes ont été interpellées le lendemain du match. Approchés à ce sujet, des officiers de police ont signalé que les opérations d’identification des auteurs à l’aide des enregistrements vidéo des caméras de surveillance est toujours en cours. En attendant les résultats de ces investigations, il est indéniable que nous assistons depuis le début de l’année sportive en cours à une montée en puissance de ce phénomène dans le pays. Ce nouveau constat vient assombrir une série de faits violents ayant marqué certaines rencontres. Face à cette violence et à ces comportements antisportifs observés ces derniers temps, les instances dirigeantes du football national doivent absolument réagir, et de manière exemplaire.
RC
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