Le gouvernement est en passe d’étudier les moyens et les voies en mesure de lui permettre de s’engager dans la production locale des Smartphones. Imposée par des impératifs liés à la consécration de la souveraineté numérique dépendant en grande partie de la sécurisation des appareils connectés, la fabrication des Smartphones est devenue une nécessité stratégique en plus de son aspect purement industriel, commercial et technologique. Dimanche dernier, elle a été au centre d’une réunion de haut niveau ayant regroupé trois ministres. Présidée par le ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique, en compagnie du ministre de la Poste et des télécommunications et du ministre du Commerce, la rencontre s’est déroulée en présence du président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, et d’opérateurs économiques activant dans le domaine des téléphones mobiles. « Les opérateurs économiques ont présenté différentes expériences en matière d’assemblage des téléphones mobiles dans le cadre des anciens systèmes SKD et CKD, saluant l’expérience acquise au cours de cette période et les investissements réalisés, sachant que les chaînes de production sont prêtes à relancer cette industrie », a indiqué le communiqué rendu public par le ministère de l’Industrie et la production pharmaceutique. A cette occasion, Ali Aoun a insisté sur « la nécessité de recenser toutes les potentialités disponibles en vue de les mobiliser et de conjuguer les efforts pour réussir ce projet ». Karim Bibi-Triki, le ministre de la Poste et des télécommunications a affirmé, quant à lui, que son secteur « déploie de grands efforts pour moderniser les infrastructures et fournir l’Internet, relevant la nécessité de fournir des téléphones mobiles pour atteindre l’autosuffisance sur le marché local, à condition qu’ils soient dotés des dernières technologies et d’assurer le service après-vente ». Tayeb Zitouni a pour sa part évoqué « la nécessité de contrôler le commerce extérieur et ce en procédant à une évaluation approfondie afin d’éviter les erreurs antérieures, en particulier celles liées à l’intégration ». A l’issue de la réunion, il a été convenu de « poursuivre les rencontres avec les opérateurs économiques pour tracer les grandes lignes du cahier des charges régissant cette activité ». Il est à souligner que le marché local des Smartphones connait actuellement une constante évolution en enregistrant une demande rapide et continue, « pouvant atteindre jusqu’à sept millions d’unités par an ». A l’échelle mondiale, le secteur des Smartphones est en plein expansion suite à la percée spectaculaire des industriels chinois. Ces derniers et après un début assez hésitant, ont réussi à améliorer la performance de leurs produits, tout en les proposant à des prix concurrentiels par rapport aux IPhone ou les Smartphones fabriqués par le Coréen Samsung. L’industrie des Smartphone, faut-il le signaler, a un fort impact environnemental en raison de l’usage des métaux rares dans leur fabrication. Alors que le recyclage et la manipulation des déchets électroniques engendrés par les Smartphones pose de sérieux problèmes constatés dans des pays surpeuplés comme l’Inde ou la Nigéria.
Mohamed M
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