Chaque année, de nombreux artisans rejoignent la Chambre de l’Artisanat et des Métiers (CAM) de Batna, tandis que d’autres choisissent de se retirer, pour diverses raisons. Ce mouvement au sein de l’organisme régulateur des métiers traditionnels témoigne de la dynamique constante qui anime ce secteur.
Avec les inscriptions de nouveaux membres et les radiations enregistrées, le nombre total d’artisans actuellement inscrits dans la wilaya, femmes et hommes confondus, s’élève à environ 15.000, engagés dans la production artistique, la fabrication artisanale et la prestation de services, selon des sources concordantes. Un des principaux défis rencontrés dans ce secteur à l’échelle locale concerne l’acquisition de matières premières et la commercialisation des produits, notamment pour les personnes spécialisées dans le tissage de tapis ou la fabrication de bijoux en argent. Malgré ces difficultés financières, ces artisans continuent de produire des œuvres remarquables, telles que des tapis traditionnels aux couleurs éclatantes, des vêtements, de la poterie et divers objets de décoration. Notons que l’artisanat traditionnel des Aurès se distingue par ses multiples aspects caractéristiques, transmettant des techniques de fabrication de génération en génération. Les bijoux en argent destinés aux femmes occupent une place particulière dans cet héritage. Parmi ces pièces uniques, on trouve des colliers, des bracelets, des pendentifs, des boucles d’oreilles, des ceintures, des bijoux de cheville, des couronnes et une variété de bagues. Il convient de rappeler que dans le cadre du précédent programme de développement global, l’État a investi des sommes importantes pour la réalisation de 80 infrastructures à travers le pays, notamment des maisons de l’artisanat et des centres de facilitation regroupant des entreprises, afin d’aider, d’orienter et d’accompagner les artisans dans leurs activités.
Nasreddine Bakha
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