Saidal va se lancer prochainement dans la production des vaccins. L’annonce a été faite par le directeur général du groupe pharmaceutique lors d’une conférence de presse animée mardi. La sortie médiatique de Wassim Kouidri fait suite à la visite d’inspection effectuée le même jour par le ministre de la Santé à l’Institut Pasteur. Abdelhak Saïhi qu’un accord de partenariat sera signé en l’IPA et Saidal ; ce qui permettra à l’Algérie de produire dans un premier temps le vaccin antigrippal avant d’élargir le champ de partenariat aux vaccins pour enfants. Selon le DG de Saidal, la production du vaccin contre la grippe et sa mise sur le marché sont prévues pour le mois de juillet. « Nous débuterons par la production du vaccin contre la grippe, qui sera disponible sur le marché dès le mois de juillet prochain », a-t-il affirmé. Le même responsable a assuré que d’autres vaccins seront produits localement dans un avenir proche. Coïncidant avec la création de filiales de l’IPA à travers l’ensemble du territoire, notamment le Sud, cette annonce marque indubitablement une étape majeure dans le renforcement de l’autonomie du pays en matière de santé publique. Pour Wassim Kouidri, il s’agit incontestablement d’un « événement historique » dans la mesure où certains vaccins, qui étaient auparavant importés seront produits localement. Dans le même contexte, il a évoqué la mise en place d’un partenariat regroupant les laboratoires Sanofi et l’Institut Pasteur pour « la production d’un autre vaccin, spécialement destiné aux enfants. Il s’agit d’un vaccin innovant (6 vaccins en 1) exigeant un temps nécessaire pour mener à bien ce « processus complexe ». D’autres vaccins seront produits en Algérie conformément à l’engagement du gouvernement visant à renforcer l’industrie pharmaceutique et à garantir l’accès aux vaccins essentiels pour sa population. S’exprimant hier sur les ondes de la radio nationale, Mohamed Nibouche, experts en affaires pharmaceutiques, a estimé que l’Algérie « L’Algérie doit renforcer son secteur pharmaceutique, d’autant plus que notre pays a les moyens de devenir un hub pharmaceutique ». « Le développement de l’industrie pharmaceutique est très important à plus d’un titre. En plus de satisfaire la demande locale pour mener à bien les politiques sanitaires nationales, ce secteur est l’un des rares à ne pas connaître de crise et qui permet de générer d’importants bénéfices », a-t-il indiqué. « De 2023 à 2027, le secteur pharmaceutique connaîtra une croissance de 6,1% », a-t-il déclaré, soulignant que « cette croissance bénéficie aux seuls pays développés et émergents ». « Aujourd’hui, 40% des produits sont fabriqués aux Etats-Unis et les 60% restants sont répartis entre l’Europe, la Chine et ensuite l’Inde », a-t-il noté, regrettant « l’absence des pays africains dans ce secteur ». « Le marché pharmaceutique mondial qui a retrouvé sa dynamique d’avant la crise de la Covid-19, a généré quelques 1 482 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2022, soit une croissance de 2,2 % par rapport à 2021. Pour les années à venir, le secteur fera encore un peu plus », a-t-il constaté.
Mohamed Mebarki
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