En une petite minute (52e et 53e), le méconnaissable Aigle Noir, s’écroule et prend l’eau. Les grotesques bévues de Chikhi, le latéral gauche ententiste, font l’affaire et le bonheur du CRB et de ses inconditionnels, qui n’en demandaient pas autant. Donnant la réplique à un effectif n’ayant ni le niveau ni la carrure pour porter le mythique maillot de l’ESS, tombant de très haut, les partenaires de Laouafi ont bien profité des cadeaux offerts par un adversaire pourtant grassement payé. Oubliant qu’un match de football ne se gagne pas dans les colonnes des pages jaunes, la nouvelle direction fait de la fuite en avant une marque de fabrique. La énième défaite démasque les tares et lacunes techniques d’une formation manquant cruellement de base, n’ayant de surcroit aucune formation tactique. L’ESS n’étant plus l’ogre d’antan, le CRB a mis à profit la faiblesse de son adversaire pour se refaire une santé et se réconcilier avec son public. Ce dernier a attendu les deux « caviars » de Chikhi pour retrouver le sourire et exulter. Obligé de composer avec ce qu’il a entre les mains, le coach ententiste a essayé de secouer ses protégés, incapables de réagir. Tentant le tout pour le tout, Souayah incorpore des « jokers » qui n’ont pas ramené le résultat escompté. Au grand dam des socios setifiens, restés pantois à l’issue d’une autre débâcle. Celle-ci porte un grave préjudice à une institution nommée Entente Sportive Sétifienne. Se complaisant dans un monologue sans fin, le nouveau propriétaire du club qui a, faut-il le rappeler, mis du temps avant de prendre les rênes, n’est pas exempt de tout reproche dans un bérézina ne disant pas son nom. L’honnêteté intellectuelle nous oblige à ne pas passer sous silence les responsabilités des uns et des autres. N’ayant aucune relation avec la gestion d’une équipe de football, de la dimension de l’ESS de surcroit, l’actuelle administration continue de parler de podium, alors que les hommes d’Ammar Souayah n’ont obtenu qu’un petit point pendant les trois dernières sorties (USMA, ASO et CRB). On ne peut composter un ticket des trois places avec une attaque n’ayant inscrit qu’un tout petit but en trois rencontres et une défense submergée par les 27 buts encaissés. Au lieu de mettre un terme au monologue et faire son mea-culpa, le nouveau propriétaire du club – otage de petits joueurs (Benchoucha et Hittala) – trouvant le moyen de se chamailler pour un penalty, persiste et signe. De grâce, arrêtez le bricolage, ne nous parlez plus de l’achat des contrats de Lahmeri et Oukil et des recrutements de joueurs, ou plutôt de figurants, comme Zeghad, Benboulaid, Brahimi, Ziti, Yahia Amir, Benchoucha, Ghediri, Djidou, Benchlef, Saidi et Diarra, en congé payé depuis des lustres. Faisant du surplace, l’Aigle Noir qui n’a plus de problèmes financiers est gravement malade sportivement. Ayant pris le train en marche, le technicien Tunisien devrait aider son employeur à actionner le moteur d’une nouvelle purge, afin de bâtir du solide, reposant sur une défense en béton.
Kamel Beniaiche
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