Intervenant hier à partir de New-York pour exiger que « des comptes soient rendus pour cette trahison de l’humanité » représentée, selon lui, par la guerre depuis six mois déclarée par l’Etat sioniste contre Ghaza, Martin Griffiths, secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires et coordinateur des secours d’urgence a dénoncé ouvertement la grande impunité dont bénéficie Tel Aviv. Le haut responsable en poste depuis mai 2021, mais qui est sur le départ, a déploré le fait que, malgré « l’indignation mondiale », « si peu a été fait pour y mettre fin, laissant la place à une si grande impunité ». « Pour les habitants de Ghaza, les six derniers mois de guerre n’ont apporté que mort, dévastation et désormais la perspective imminente d’une famine honteuse, crée par l’homme », a-t-il souligné dans un communiqué rendu public. Depuis six mois, la guerre décrétée par Israël contre Ghaza n’a connu aucun répit, provoquant de très lourdes conséquences : plus de 33.000 morts et un désastre humanitaire indescriptible avec la majorité des 2,4 millions d’habitants menacés de famine. A Ghaza, tient à rappeler Martin Griffiths, « personne n’est en sécurité, il n’y a nulle part où aller pour se protéger ». Mais, dit-il, « ces six mois de guerre ne doivent pas seulement être un moment de souvenir et de deuil, cela doit aussi provoquer une réaction collective afin que des comptes soient rendus pour cette trahison de l’humanité. » Martin Griffiths a, il y a deux semaines fin mars, annoncé sa démission « pour raison de santé » de son poste de secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence des Nations Unies. Mais est-ce la seule et unique raison ? La question reste posée. Ces derniers mois, il avait multiplié sans relâche les appels à laisser entrer l’aide humanitaire à Ghaza, dénonçant les entraves des autorités israéliennes, sans réussir à changer la physionomie des plans diaboliques cautionnés dans une large mesure par le Etats-Unis et la Grande-Bretagne. A-t-il été poussé à la démission ? A Ghaza, que ce soit à Rafah ou dans le nord de l’enclave où la tragédie a pris des proportions inouïes, la situation est plus que critique. Plus d’un million de palestiniens sont désormais menacées de famine, selon le Programme alimentaire mondial. La malnutrition chez les enfants se propage à un rythme record, selon l’organisme onusien. Alors que le conflit à Gaza entre ce dimanche dans son septième mois, la famine est de plus en plus proche dans le nord de Ghaza, a averti hier le PAM. Environ 70% de la population du Nord est confrontée à une famine catastrophique, souligne l’organisme.
Mohamed M
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