La wilaya de Batna dispose de quatorze hôpitaux totalisant presque 2.000 lits. Parmi eux, on dénombre ceux de Batna-ville, de Barika, d’Arris, d’Aïn Touta, de N’gaous et de Merouana. Elle compte également un Centre Hospitalier Universitaire (CHU), en plus de quatre établissements spécialisés : l’hôpital psychiatrique universitaire d’El Madher, doté de 144 lits, un sanatorium, la maternité de Meriem Bouatoura avec 194 lits, et le centre anti-cancer de 240 lits, qui prend en charge des patients de onze wilayas de l’est et du sud-est du pays. En outre, on dénombre 61 polycliniques, dont 26 assurent des services continus en 24 heures sur 24, ainsi que 255 salles de soins, 44 Unités de Dépistage et de Suivi (UDS) et quatorze maternités, en plus des structures privées. Des ailes d’urgences médicales ont également été mises en service, en attendant la réalisation d’autres projets structuraux, tels qu’un nouveau CHU et un nouvel institut de formation paramédicale. Concernant le personnel médical et soignant, des statistiques récentes révèlent que la wilaya de Batna compte plusieurs centaines de généralistes, dentistes, paramédicaux et pharmaciens, ainsi que des dizaines de spécialistes. Cependant, malgré toutes ces potentialités, beaucoup de choses restent à faire pour une prise en charge convenable des citoyens. En effet, des carences et des dysfonctionnements persistent, surtout en milieu rural et semi-rural, dans une région caractérisée par ses îlots d’habitations, ses hameaux et ses mechtas éparpillés à travers des zones difficiles d’accès. Parmi les difficultés les plus préoccupantes vécues par les familles résidant dans des zones éloignées et démunies, il y a l’absence criarde de structures sanitaires, telles que les salles de soins, ce qui les contraint à effectuer, parfois, de longs trajets pour le simple soin d‘une plaie ou une injection. Par ailleurs, des directives fermes sont formulées régulièrement aux gestionnaires des infrastructures sanitaires pour un entretien adéquat des équipements en place. De plus, des campagnes de sensibilisation sont initiées en direction des chauffeurs pour qu’ils prennent soin des ambulances afin qu’elles servent le plus longtemps possible. À ce propos, notons que les citoyens de la majorité des 61 communes que compte la wilaya de Batna réclament l’affectation d’au moins une ambulance, chacun défendant le patelin où il vit. Et pour cause, si ces moyens de locomotion utiles viennent à manquer, des contraintes de toutes sortes apparaissent en bloc, surtout de nuit, notamment lorsqu’il y a des évacuations d’urgence d’un établissement hospitalier à un autre ou hors wilaya pour les cas les plus graves ne pouvant être traités sur place.
Nasreddine Bakha
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