A l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la naissance de la glorieuse équipe du front de libération nationale historique, le 13 avril 1958, la fédération algérienne de football a tenu à rendre un vibrant hommage à ces anciennes gloires en majorité disparus, au prix d’un lourd sacrifice, ont contribué grandement au combat pour le recouvrement de l’indépendance de l’Algérie. « Il y a exactement 66 ans, le 13 avril 1958, naissait la glorieuse équipe du FLN historique. Une équipe qui aura marqué à jamais l’histoire du sport algérien. Des trente-deux joueurs qui ont signé l’acte de naissance de cette glorieuse équipe de football, trois sont en vie et perpétuent la mémoire d’un groupe de footballeurs algériens qui a fait le choix de tout laisser tomber pour répondre à l’appel de la patrie » souligne, dans un communiqué l’instance fédérale. « Parmi ces joueurs, plusieurs étaient en passe de participer, avec l’équipe de France, à la Coupe du monde 1958 en Suède. Ces joueurs Algériens ont choisi de rejoindre le FLN et défendre la cause algérienne contre le colonialisme Français à l’échelle l’internationale » précise la FAF. De 1958 jusqu’à pratiquement l’indépendance, les Abderrahmane Boubekeur, Ali Doudou, Mustapha Zitouni, Mokhtar Arribi, Rachid Mekhloufi, Abdelhamid Kermali, Saïd Brahimi, Ahmed Oudjani, qui avaient tout abandonné avec leurs autres compatriotes pour répondre à l’appel de la patrie et rejoindre Tunis, dans la discrétion la plus absolue, furent « les dignes ambassadeurs de la révolution ». En cette mémorable occasion, la FAF « rend hommage à l’un des plus beaux fleurons de la révolution nationale et à cette glorieuse équipe de la résistance qui a marqué l’histoire du football mondial et celui du combat pour la liberté ». Malgré le parti pris de la FIFA à cette époque, puisque l’instance internationale avait décidé de ne pas reconnaitre l’équipe du FLN, les militants footballeurs ou le « Onze de l’Indépendance » réussirent à porter la voix des Algériens luttant pour leur indépendance à travers le monde. « L’équipe FLN a fait avancer la révolution algérienne de dix ans », avait reconnu alors Ferhat Abbas. « Walid Sadi, au nom des membres du bureau fédéral de, s’incline en cette journée si particulière à la mémoire de tous ces valeureux footballeurs qui nous ont quittés et prie le tout-puissant de prêter longue vie à. Rachid Mekhloufi, Dahmane Defnoun, et Mohamed Maouche, les trois derniers combattants de cette glorieuse équipe toujours en vie » conclut le communiqué de la FAF. Ce qu’a accompli cette équipe pour l’indépendance de l’Algérie fut tout simplement énorme sur tous les plans ! En tenant à marquer la date du 13 avril 1958, Walid Sadi a évité de rééditer l’erreur commise par un de ses prédécesseurs. Ils étaient seulement trois à être présents à l’AG élective de la FAF, qui s’est déroulée dans le cadre super-luxueux de l’hôtel Sheraton : Mohamed Maouche, Abdelhamid Zouba et Abdelkrim Kerroum. Et pourtant, personne n’a eu la présence d’esprit et l’intuition de remarquer leur présence. Ni la FAF, ni le COA, ni le MJS n’ont pensé honorer ceux qui ont écrit l’une des plus belles pages de l’histoire de l’Algérie, en exprimant la reconnaissance de la nation aux sacrifices consentis par ceux qui sont partis et ceux qui sont encore vivants. Attristés par cet oubli qu’ils n’ont pas outre-mesure assimilé à de l’ingratitude, Mohamed Maouche, Abdelkrim Kerroum et Abdelhamid Zouba ont été néanmoins déçus. Dans une déclaration à la presse, un de ces joueurs qui ont écrit la légende, Abdelkrim Kerroum en l’occurrence, a évité de jouer à la comédie, en dissimulant son malaise. Profondément touché par la marginalisation de leur anniversaire, il a fini par lâcher : « il ne reste plus rien, c’est fini ».
Mohamed Mebarki
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