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Coalition avant les élections présidentielles   : Le MSP dit non

Le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) n’est pas intéressé par toute alliance ou autre coalition en vue des élections présidentielles anticipées du 7 septembre prochain. Dans une interview à l’agence de presse russe Sputnik, le président du parti, Abdelali Hassani-Chérif, préfère appeler à la « libération de la compétition politique des anciennes pratiques ». Pour lui, la compétition électorale ouverte doit s’organiser principalement « autour de l’affrontement entre les programmes et les idées, en laissant les alliances et coalitions électorales pour après les élections ». Et d’estimer nécessaire « la réforme globale du cadre législatif et réglementaire régissant la vie politique  et du système électoral, dans le but de consacrer l’alternance au pouvoir et la compétition partisane et politique… ». Dans ce contexte, le chef du MSP affirme que le Code électoral suscite « des demandes collectives de sa révision, de même que la révision des lois régissant le processus électoral, y compris en ce qui concerne l’Autorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE, NDLR), ont été formulées par plusieurs partis politiques ». Et d’ajouter qu’une révision sur la base des expériences passées « qui ont révélé de nombreuses contradictions et ambiguïtés, ayant impacté négativement sur la crédibilité et l’intégrité des élections, s’impose ». D’où la mission dévolue au groupe parlementaire du parti, en vue d’élaborer « une proposition d’amendement du Code électoral », qui sera annoncé en temps opportun aux organismes officiels et à l’opinion publique, précise-t-il. Par ailleurs, Hassani-Cherif a indiqué que ce qui a été avancé jusqu’ici concernant l’avancement de la date de la tenue des élections présidentielles, se résume aux « raisons techniques et formelles en vue de revenir aux dates habituelles des élections tandis que le reste ne sont que des analyses et des suppositions des médias… ». Pour lui, « les raisons réelles, qu’elles soient techniques, dans le but de reprogrammer les rendez-vous électoraux, ou politiques visant à faire face aux nouveaux enjeux et données régionaux et nationaux, restent à préciser ». « Nous considérons l’élection présidentielle comme une priorité politique nationale ayant comme objectif le parachèvement de la transition démocratique escomptée, le renforcement de l’alternance pacifique au pouvoir, ce qui impose une plus grande transparence, un dialogue sérieux et responsable et l’élargissement de la consultation avec la classe politique », a-t-il martelé. Le président du MSP a conclu en rappelant que le mouvement considère l’échéance électorale comme « une opportunité nationale qui commande de réunir les conditions politiques nécessaires à la compétition électorale, au pluralisme, à la légitimité et à la crédibilité, et partant de rétablir la confiance des citoyens à l’égard des opérations électorales ».

A. K.

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