Ce n’est pas encore l’été et de nombreux enfants prennent déjà le risque de se baigner à certains endroits du littoral de la wilaya d’El Tarf, alors que l’eau est glaciale. C’était le cas au matin du troisième jour de l’Aïd al-Fitr, où plusieurs bambins ont investi les eaux froides du vieux port d’El Kala.
Les promeneurs, tout comme de nombreux riverains, ont eu la chair de poule en les voyant se baigner sous des températures encore basses, sachant que le risque de tomber malade dans de telles circonstances est élevé. Ces gamins étaient livrés à eux-mêmes, sans personne pour les surveiller ou les dissuader. À ce propos, il est légitime de s’interroger sur le manque, voire l’inexistence, d’espaces de loisirs et de divertissement à même d’occuper utilement ces enfants, surtout ceux dont les parents ne disposent pas de moyen de transport pour leur permettre, au moins, de faire une escapade. Des maisons de jeunes et des salles de sport existent, mais elles demeurent timidement fréquentées. Cette oisiveté n’est pas propre à la seule ville d’El Kala, mais elle est palpable dans toutes les communes de la wilaya d’El Tarf. Ce vide viscéral incite de nombreux jeunes à sombrer dans la délinquance, ou à s’approprier le rôle de membres d’associations et de la société civile, où beaucoup adorent la frime et les poses photos sur les réseaux sociaux. Les jeunes ont besoin d’oreilles attentives, de conseils, de communication et d’actions concrètes. Ils ont besoin de s’engager dans la pratique du sport, la lecture et d’autres activités ludiques à même de les faire sortir de ce quotidien monotone et pensant.
Iheb
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