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Balance commerciale de l’Algérie : L’excédent chute de moitié en 2023

Les chiffres relatifs à la balance commerciale en Algérie pour l’année 2023 ne sont pas très bons, selon le dernier rapport de l’Office National des Statistiques (ONS), une institution désormais placée désormais sous la tutelle directe du Premier ministère. En effet, les résultats du commerce extérieur et les échanges de marchandises montrent que durant les neuf premiers mois de l’année 2023 l’excédent commercial a chuté de moitié, s’établissant à 1.264,4 milliards de dinars, soit 9,41 milliards de dollars. En outre, la valeur des recettes générées par les exportations a dépassé 5.554,5 milliards de dinars, soit 41,302 milliards de dollars, un chiffre qui révèle un net recul, selon l’ONS, qui explique que pour la même période en 2022, la valeur des exportations algériennes avait atteint le seuil de 6.753,2 milliards de dinars, soit 50,214 milliards de dollars, soit un recul net de 8,912 milliards de dollars. Concernant les importations entre janvier et septembre 2023, elles ont atteint 4.289,1 milliards de dinars, soit 31,393 milliards de dollars, alors que pendant la même période de l’année 2022, l’Algérie a importé pour 4.202,4 milliards de dinars, soit 31,248 milliards de dollars. Ce qui fait une augmentation de 0,145 milliard de dollars. Quant à la balance commerciale de l’Algérie, elle a enregistré un excédent de 1.265,4 milliards de dinars, soit 9,410 milliards de dollars, durant la période allant de janvier à septembre 2023. En sachant que durant la même période en 2022, cet excédent avait atteint 2.550,8 milliards de dinars, soit 18,967 milliards de dollars, l’on constate donc une chute de près de 50 % de l’excédent de la balance commerciale. Un pourcentage qui correspond à environ 9 milliards de dollars qui ont quitté la balance commerciale pour l’année 2023, représentant tout de même un sacré « trou », qui trouve son origine dans le recul des exportations. Par ailleurs, le rapport de l’ONS indique que le taux de couverture des importations entre 2022 et 2023 a reculé de 160,7 % à 129,5 %. En toute vraisemblance, la baisse de ces chiffres s’expliquerait en grande partie par le recul des prix du pétrole en 2023, après avoir atteint des sommets historiques en 2022, conséquence du déclenchement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. L’année 2024, qui en est déjà à la deuxième semaine de son quatrième mois, sera-t-elle meilleure ? Verra-t-on s’inverser la tendance pour combler le déficit de 9 milliards de dinars ? À se fier à la Banque internationale Standard Chartered, « le resserrement des marchés pétroliers continuera à alimenter la hausse des prix du pétrole et prévoit un Brent avec une moyenne de 94 dollars le baril au cours du second semestre 2024 ». Soit des revenus supplémentaires pour l’Algérie.

H. Khellifi

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