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Statut particulier des enseignants de l’éducation nationale : Quatre syndicats autonomes appellent à une grève

Le retard dans l’élaboration du nouveau statut des enseignants et des travailleurs de l’éducation nationale suscite la colère des syndicats du secteur. Quatre d’entre eux, en l’occurrence le CNAPESTE, le SNAPEST, le CELA et MADJEL, appellent à une grève nationale le 28 et 29 avril. « C’est une première étape de la protestation », soulignent les quatre organisations dans un communiqué commun, rendu public hier lundi. Selon la même source, la décision de reprendre le chemin de la contestation a été prise « à l’issue des réunions de leurs bases respectives », pour dénoncer l’attitude du ministère de l’Éducation nationale, refusant toujours d’engager le travail demandé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en vue d’enrichir le statut particulier des enseignants. « Nous constatons la persistance du ministère de l’Éducation nationale à ne pas nous informer et à ne pas nous remettre une copie du projet du nouveau statut des enseignants, qui est présenté au niveau du Conseil des ministres, malgré l’engagement du ministre de l’Éducation de le faire le 25 octobre 2021. L’attitude du ministère tendant à imposer des décisions unilatérales est en violation des engagements pris et des promesses faites, notamment en ce qui concerne la tenue de réunions bilatérales avec les syndicats pour enrichir, revoir et corriger de manière plus approfondie ce texte. Cette politique est également une violation des instructions du président de la République », expliquent les contestataires. Selon la même source, la « non-implication des syndicats dans l’enrichissement et la révision du projet de système de rémunération, comme l’avait promis le ministre de l’Éducation. La poursuite de la politique de fermeture, d’unilatéralisme et d’opacité dans le traitement de la question de la loi fondamentale des enseignants a conduit à un scepticisme généralisé, à la publicité, à l’encombrement et aux doléances, par crainte de compromettre les acquis et les droits des enseignants ». Pour les quatre syndicats, la reprise de la contestation a pour but d’exiger l’exécution des orientations du chef de l’État, visant à réhabiliter l’enseignant et à rehausser son statut matériel, moral, économique et social. Les syndicats insistent dans leur communiqué sur la nécessité de valoriser le statut de l’enseignant et de protéger les acquis du professeur, notamment ceux liés à la promotion dans les nouveaux grades (professeur principal — professeur formateur) et de préserver leurs parcours. Ce faisant, ils appellent aussi à accélérer l’élaboration du statut des enseignants, en vue d’améliorer leur pouvoir d’achat déjà en berne. Tout en décidant d’aller vers une grève, les syndicats protestataires en appellent aussi le président de la République à intervenir pour en finir avec cette problématique.

Samir Rabah

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