Rien que pour ce qu’il avait subir à la jeune femme, qui a officié la rencontre de coupe opposant le Mouloudia d’Alger au Widad de Tlemcen, Youcef Belaïli est passible d’une sanction exemplaire. Son comportement odieux à l’égard de Ghada Mehat, qui vient de marquer l’histoire du football algérien en devenant la première femme à arbitrer un match à ce niveau, alors qu’elle n’a que 28 ans, aura dépassé toutes les limites de l’indiscipline. Sa tentative musclée de l’empêcher à sortir le carton qui lui était destiné est tout simplement ignoble. Il s’agit d’une agression caractérisée, qui devrait interpeller non seulement les responsables de la FAF et de la ligue de football professionnel mais également les pouvoirs publics appelés à intervenir pour suivre de près les conséquences de ce geste ignoble sans précédent. La séquence montrant le joueur bousculant l’arbitre a fait le buzz. Alors que Belaïli gardait le ballon au lieu de le rendre pour laisser ses adversaires tirer un coup franc, l’arbitre a décidé de lui adresser un carton jaune pour son mauvais comportement. Mais visiblement hors de lui et dominé par la colère, le joueur, qui vient probablement de signer la fin à sa carrière internationale pour son geste impardonnable, ne l’a pas laissé le brandir devant lui ; et s’est approché d’elle. « Presque front contre front, Belaïli a empoigné l’arbitre par le bras de manière virulente, obligeant ses partenaires à intervenir pour le calmer. Avec un regard noir, l’ancien joueur de Brest et Angers a ensuite poussé le ballon du pied en direction de l’officielle, qui est restée de marbre face à la provocation », lit-on dans le compte rendu publié par le site français RMC Sport. Youcef Belaïli aurait dû être expulsé pour son écart de conduite prémédité. Et s’il a échappé à l’expulsion, cela ne veut pas dire que les choses vont rester au niveau de la commission de discipline de la LFP. Son club, le Mouloudia d’Alger, qui ambitionne de renouer avec son glorieux passé, devrait prendre une décision à son égard, s’il veut préserver sa réputation. Une réputation construite par de grands joueurs comme Bachi Zoubir, Zenir Abdelouahab, Draoui Aïssa ou Bousri Abdeslam, entre autres, tout au long des années 1970 ; et que Youcef Belaïli est en train de ternir par son comportement de Bad boy. « Le footballeur n’en est pas à son premier scandale » d’après TSA. « A ses débuts, il a été contrôlé positif à la drogue et suspendu deux saisons. Cette saison au MC Alger, son comportement n’a toujours pas changé, sur le terrain et en dehors », rappelle le média en ligne. « En septembre dernier, il a été impliqué, avec des membres de sa famille, dans une bagarre chez lui, à Oran. En février, il a suscité l’indignation du public sportif algérien en s’en prenant, déjà, à l’arbitre d’un match de championnat face au CS Constantine pour une décision anodine, un coup-franc en faveur de l’équipe adverse », ajoute-t-il. En un mot, Youcef Belaïli est devenu ingérable : un cas à traiter radicalement et dans les plus brefs délais.
Mohamed Mebarki
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