La journée emblématique du 16 avril, ou la Journée du Savoir, a été célébrée dans les établissements de la Direction de la Jeunesse et des Sports (DJS) de la wilaya d’Annaba. Des maisons de jeunes et des établissements relevant de l’Office Des Etablissements de Jeunes (ODEJ) ont organisé des événements et des compétitions scientifiques et artistiques afin de transmettre aux jeunes générations la symbolique de cette date mémorable. Dans le complexe sportif de proximité « Ghennaï Brahim », un concours de dessin a été organisé par les responsables de l’établissement et l’association du même nom. Les enfants participants à « la caravane du sourire de l’enfant », édition 2024, semblent avoir été profondément marqués par les événements en Palestine. Tous les dessins rendus évoquaient, sans exception, le drame de Ghaza, sans aucune injonction de la part des organisateurs. « Le principe de ce concours est d’impliquer les enfants dans des activités artistiques, notamment le dessin. Le thème est ouvert et n’a pas été décidé à l’avance », expliquent des cadres de la DJS. Le fait est que les enfants, guidés par leur instinct, ont exprimé leur solidarité avec le peuple palestinien et la population ghazaouie, victimes d’une agression sauvage depuis des mois. À El Bouni, la maison de jeunes « Djenan Lamdjed » a également célébré la Journée du Savoir par l’organisation de compétitions scientifiques et de rencontres culturelles. L’Algérie a ainsi célébré hier, mardi 16 avril, cette journée à la lumière des réformes profondes qui touchent les secteurs de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, ce qui a permis de consacrer la promotion du rôle de l’enseignant et la préservation de sa dignité parmi les priorités de l’État. En raison de l’importance du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans le cadre de cette transition, des textes législatifs ambitieux et incitatifs ont été élaborés pour la recherche scientifique, l’innovation et la création de startups, en plus de la création de nouvelles universités et écoles supérieures, ainsi que de pôles d’excellence dans les sciences exactes et la technologie. La désignation de la date du 16 avril est liée au décès de l’érudit cheikh Benbadis en 1940. Ce dernier a été porteur d’un projet civilisationnel lancé en 1913, après avoir rencontré cheikh Mohamed Bachir El Ibrahimi, avec lequel il a décidé de mener un combat intellectuel en créant l’Association des Oulémas Musulmans Algériens (AOMA) en 1931. Conscient du pouvoir des médias dans sa démarche de changement, il a créé le journal « El Mountakid » en 1925, ainsi que d’autres quotidiens tels que « El Chihab » et « El Bassair ». Cette révolution intellectuelle reposait sur un réseau de 124 écoles, encadrées par 274 enseignants et comptant, jusqu’en 1954, quelque 40.000 élèves, ainsi que la création, en 1947 à Constantine, de l’institut Benbadis, un établissement d’enseignement secondaire dédié à la formation des enseignants et des étudiants. Cheikh Benbadis a conféré une dimension politique, sociale et culturelle à son projet de réforme, en jetant les bases de l’enseignement de la langue arabe et en encourageant l’émergence de nombreuses associations culturelles et sportives.
Z. A.
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