Suite aux diverses agressions subies par l’édifice antique des arcades romaines de Djenane Ezzitoune, monument classé et protégé par la loi, Farid Zaiter, le directeur de la Culture de Constantine, a déclaré cette semaine à la presse locale que ses services prendront les mesures nécessaires pour remédier à cette situation. Ces derniers jours, à Constantine, des pierres archéologiques appartenant à ce monument déplacées et peintes en blanc par les ouvriers impliqués dans l’opération d’aménagement urbain lancée par les autorités locales, a fait l’objet de débats. D’autre part, l’endroit où se dresse ce monument historique a subi d’autres dégradations, notamment en raison de dépôts d’ordures, de bouteilles et de canettes de bière vides qui jonchent les abords de l’édifice. Il a également été constaté des dépôts de gravats provenant de constructions, ainsi que de nombreux graffitis sur les murs du monument, qui est situé sur la route nationale 5. En outre, les traces de feux de bivouac aux pieds de l’édifice antique contribuent à rendre cet endroit peu attrayant pour les touristes. Pour rappel, l’aqueduc romain de Djenane Ezzitoune a été classé monument culturel et historique en vertu de l’ordonnance n°67-281 du 20 décembre 1967, et la loi n°98-04 du 15 juin 1998. Elle est relative à la protection du patrimoine culturel, elle délimite et réglemente les travaux pouvant être entrepris à proximité des monuments classés pour préserver leur aspect extérieur. En outre, tout type de travaux dans ces secteurs est soumis à une autorisation spéciale des services du ministère de la Culture. Malheureusement, il semble que ces lois sont méconnues des citoyens et même des opérateurs publics, ce qui entraîne souvent de tels empiètements.
A. Mallem
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