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Réunion du Haut conseil de sécurité : Les dangers qu’encourt  la sécurité nationale

Le président de la République a présidé, hier, une réunion du Haut Conseil de sécurité pour discuter essentiellement de la situation sécuritaire aux frontières du pays. Ce n’est pas la première réunion du Haut Conseil de sécurité que préside le chef de l’Etat. Mais celle qui s’est tenue hier à Alger a ceci de particulier qu’elle a regroupé tous les membres du Conseil : tous les responsables des services de sécurité et tous les membres du gouvernement concernés, à commencer par le Premier ministre Ennadhir Larbaoui, les ministres de l’Intérieur et de la Justice , le secrétaire général du ministère des Affaires Etrangères (le ministre Ahmed Attaf étant en voyage de travail à New-York). Comme à chaque fois, le communiqué de la présidence de la République n’a pas donné beaucoup de détails sur l’ordre du jour de la réunion. Mais il est facile de deviner les grands dossiers de l’heure. Quelques semaines après avoir dénoncé les agissements d’un « pays arabe frère » pour déstabiliser l’Algérie dans la région, les craintes d’Abdelmadjid Tebboune se confirment au grand jour : aux Nations-Unies, des diplomates de ce pays du Golf ont rencontré le chef du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK, considéré comme groupe terroriste par la justice). Un geste très lourd de sens, qui démontre que le pays en question  veut semer la zézanie partout dans le monde, y compris en Algérie. Cet acte s’ajoute à d’autres non moins graves à l’image du financement de groupes armés dans le Sahel et de milices en Libye. L’autre sujet qui peut préoccuper les autorités algériennes est l’envoi massif de drogues de la part du Maroc vers l’Algérie. Malgré les saisies de plus en plus importantes des services de sécurité, les quantités qui parviennent à être écoulées sur le marché national restent énormes. Il suffit de voir l’essor que prend la vente des drogues et stupéfiants pour se rendre compte que la situation est très compliquée. C’est ce qu’a d’ailleurs dénoncé, une nouvelle fois, le ministre des Affaires Etrangères, Ahmed Attaf, à partir de New-York où il avait prononcé une allocution au sujet de la situation de la jeunesse dans la région méditerranéenne. A cela s’ajoute la dégradation de la situation sécuritaire dans les pays du Sahel proches de l’Algérie et plus particulièrement le Mali et le Niger. Les juntes militaires qui gèrent ces deux pays jouent un jeu dangereux pour leur pays et la région en faisant appel notamment à des groupes de mercenaires pour les protéger des attaques des groupes terroristes au lieu de s’appuyer sur les pays de la région et d’autres Etats crédibles et qui disposent d’une réelle expérience dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Même éloigné, le conflit au Proche-Orient et plus particulièrement la guerre que livre depuis plus de 6 mois Israël contre les Palestiniens, peut être source d’inquiétude pour l’Algérie. Surtout que l’Etat hébreu, que l’Algérie ne reconnaît pas, est capable de créer des situations d’instabilité dans certains pays du monde avec qui il n’entretient pas de relations diplomatiques et qui tentent de lui résister. Pour cela, ses services emploient surtout des attaques cybernétiques et autres attaques par le biais d’Internet et des nouvelles technologies. Ce qui nécessite une vigilance accrue.

Akli Ouali

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