La situation est alarmante dans la cité des 88 logements au 8 mai 45, notamment dans les bâtiments 1, 4, 9, 10 et 11. Les riverains de ce quartier, qui se plaignent des mauvaises conditions de leur cadre de vie, tirent la sonnette d’alarme par le biais de leur association « Amel wa Tarkiya ». Outre les nombreux écrits adressés par cette association et les démarches entreprises par ses responsables auprès des services concernés, rien n’aurait été entamé ou envisagé depuis belle lurette. Un projet lancé pour l’assainissement des eaux usées de ces logements n’aurait toujours pas été achevé. « Cela fait plus de cinq ans que ce projet est à la traîne. Les buses de petit diamètre, qui ne répondent plus aux normes requises en raison de l’augmentation du nombre d’habitants de cette agglomération, empêchent une évacuation rapide des eaux usées, ce qui provoque leur éclatement et l’évacuation de ces eaux à la surface du sol. Celles-ci stagnent à longueur de journée et, dégageant des odeurs nauséabondes, mettent en péril la santé des résidents et de leurs enfants », nous a dit le vice-président de cette association lors de notre visite sur les lieux. Et de poursuivre : « Les eaux usées stagnantes et les herbes sauvages luxuriantes, attirent les moustiques vecteurs de graves maladies infectieuses, et ternissent l’image de notre quartier. Nous sommes encore en 2024 et la situation n’a pas changé d’un iota. Nous nous posons déjà la question quant au retard accusé et ses causes dans l’exécution des travaux d’assainissement. C’est pourquoi nous demandons l’intervention urgente du premier responsable de l’Hydraulique auprès du service technique pour que ce dernier autorise l’entame de l’opération de creusement des tranchées dans cette cité afin de permettre à l’entreprise réalisatrice d’envisager les travaux dans les meilleurs délais ». Dans la foulée, les membres de cette association souhaitent la réouverture d’une route abandonnée venant du Collège d’Enseignement Moyen (CEM) Zantar vers la rue adjacente au siège de la direction de la Formation professionnelle, situé dans l’enceinte du centre de formation professionnelle Didouche Mourad, ex-« CFO ». « La réouverture de cette route passera d’abord par la rénovation de toutes les canalisations. Puis, l’opération de bitumage viendra après. Enfin, sa réouverture permettra non seulement la circulation automobile et piétonne mais aussi l’animation des commerces qui s’y trouvent. En outre, une parcelle de terre abandonnée jouxtant cette route pourrait servir d’un terrain d’assiette pour l’implantation d’une école coranique », a-t-il suggéré. Par ailleurs, le vice-président nous a informés : « Suite à notre demande d’audience, le chef de daïra nous a convoqués. Le lundi 15 avril, nous nous sommes présentés, tous les trois : le président, le vice-président et le secrétaire général de notre association, au rendez-vous au siège de la daïra. De huit heures et demie jusqu’à une heure de l’après-midi, nous avons attendu en vain notre tour pour être reçus par le chef de daïra. Nous sommes rentrés bredouilles ».
Nejmedine Zéroug
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