Sur les 15 millions de mètres cubes souhaités par les représentants des agriculteurs en prévision de la saison estivale, destinés à irriguer leurs cultures, seulement six millions de mètres cubes leur seront accordés par les secteurs concernés, en l’occurrence les services de l’hydraulique, de l’agriculture et de l’Office National de l’Irrigation et du Drainage (ONID).
Un quota bien en deçà de celui auquel ils s’attendaient, d’autant plus que les réserves hydriques actuelles sont loin d’être alarmantes, contrairement à l’année passée où la sécheresse avait fait planer de sérieuses menaces sur les rendements des cultures, notamment ceux de céréales et de tomate industrielle qui ont été catastrophiques. Les agriculteurs les mieux lotis sont ceux qui disposent d’un forage ou dont les exploitations sont proches d’un oued. Quant aux autres, et ils sont nombreux, ils devront compter sur ce quota qu’ils estiment insuffisant, d’autant plus que le réseau d’irrigation alimenté par l’oued Bouna Moussa est vétuste et nécessite une opération de réhabilitation et de réfection. En effet, la station devant pomper l’eau est située dans la commune de Zerizer. Le réseau traverse les plaines de Besbes, Dréan, Ben M’hidi et Chebaita Mokhtar et se prolonge jusqu’aux plaines des communes d’El Hadjar et d’El Bouni, dans la wilaya d’Annaba. Il y a une dizaine d’années, il assurait les besoins en irrigation de 16.000 hectares, mais actuellement, il ne couvre plus que 8.000 hectares. Sa réhabilitation pour le rendre plus performant nécessite une enveloppe financière d’au moins 30 milliards, selon une étude. Une somme qui n’est pas dans les cordes de l’organisme en charge de sa gestion, à savoir l’ONID. Pour rappel, de nombreuses cultures ont besoin d’eau pendant l’été, notamment la tomate industrielle, les vergers, les cultures de melon et de pastèque, ainsi que les vignobles. A noter, aussi, que les agriculteurs bénéficiant de cette eau s’acquittent des quantités qui leur ont été distribuées.
Iheb
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