Étant donné que les pathologies rénales sont reconnues comme un problème de santé à haut risque, le service de néphrologie, dialyse et transplantation rénale du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) d’Annaba se mobilise pour informer et communiquer avec le grand public sur ce sujet. Cela a été accompli à travers l’organisation d’une sortie de sensibilisation qui s’est tenue hier, samedi 20 avril, centrée sur la santé rénale, en particulier sur les affections touchant cet organe vital du corps humain. Cette sortie s’est déroulée au Cours de la Révolution. Elle a été initiée en coordination avec d’autres partenaires, notamment le club scientifique, culturel et sportif « Averroès », regroupant des étudiants de différentes spécialités médicales, ainsi que le club estudiantin à caractère scientifique « Galipharm ». La programmation de cette action préventive s’inscrit dans le cadre de la semaine nationale de la prévention, entamée le lundi 15 et prenant fin aujourd’hui, dimanche 21 avril, et de la Journée mondiale du rein. L’objectif de cette sortie est de sensibiliser les citoyens aux différents types de maladies rénales, touchant près de 850 millions de personnes dans le monde, et de les familiariser avec les affections pouvant affecter cet organe, responsable de la filtration des déchets circulant dans notre sang et de leur élimination par la production d’urine. Ces affections, dont l’un des plus grands dangers est leur caractère silencieux, conduisent à des diagnostics tardifs rendant difficiles, voire impossibles, des traitements permettant une guérison totale, ce qui contraint souvent les patients à recourir à la dialyse ou à la greffe. Un autre objectif de cette sortie est d’informer et d’éduquer les citoyens sur les facteurs de risque pouvant conduire aux maladies rénales, à la défaillance rénale ou à l’insuffisance rénale chronique. L’accent a également été mis sur les mesures de prévention, notamment les bonnes habitudes de vie et les choix alimentaires permettant de prendre soin des reins et d’éviter la progression de la maladie. Cette sortie constitue la deuxième action de sensibilisation menée par le service de néphrologie, dialyse et transplantation rénale du CHU d’Annaba, en coordination avec les clubs « Averroès » et « Galipharm ». En effet, l’autre initiative était une journée scientifique organisée le mercredi 17 avril à la faculté de médecine d’Annaba. Cette journée, dédiée aux étudiants et encadrée par des médecins spécialistes et des enseignants universitaires, a proposé des ateliers de formation sur la santé rénale et d’autres thématiques en préparation de la sortie de sensibilisation et de prévention des maladies rénales.
Un homme évacué d’urgence
Il y a lieu de souligner que des centaines de personnes désireuses de se faire consulter ont presque envahi les chapiteaux dressés sur le Cours de la Révolution hier. Chaque postulant se voit remettre un questionnaire accompagné d’un tube à essai pour l’analyse de son urine. Le taux de glycémie ainsi que la tension artérielle sont mesurés sur place, et les personnes malades qui ignoraient leur condition sont prises en charge. Par exemple, d’après le professeur Rahmouni, un homme présentant une tension artérielle très élevée et une fréquence cardiaque de 15 aurait été immédiatement évacué vers l’hôpital Ibn Sina. Cet homme était totalement inconscient de son état, exposé au risque d’un Accident Vasculaire Cérébral (AVC). Le dépistage des maladies rénales est crucial pour détecter précocement les différents cas, ce qui permet d’initier un traitement approprié et de prévenir des complications graves, améliorant ainsi la qualité de vie du patient. En identifiant également les facteurs de risque, ce dépistage offre la possibilité de mettre en place des mesures préventives. En résumé, le dépistage précoce des maladies rénales joue un rôle crucial dans la gestion de cette pathologie. À noter que cette journée a également été organisée en collaboration avec l’Université Badji Mokhtar d’Annaba (UBMA) ainsi que les entreprises IMC (Industries Médico-Chirurgicales, NDLR) et « Inpha-Médis ».
Hanine Boucenna / Ahmed Chabi
Partager :