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Réserves de change au niveau africain : L’Algérie en pole position

Au cours des six derniers mois, les réserves de change algériennes ont augmenté de manière impressionnante. Cette croissance rapide est considérée par les économistes comme un élément essentiel au décollage économique, dans la mesure où elle constitue un gage de confiance pour les investisseurs. Par ailleurs, elle constitue un indice révélateur de la « santé » financière du pays et un facteur de stabilisation, qui permet à l’Algérie de combler les déficits commerciaux sans recourir à l’endettement extérieur. En 2017, l’Algérie avait atteint un niveau record de 97,33 milliards USD en réserves de change. Mais la chute brutale des prix du pétrole avait entraîné une importante érosion. La situation avait déclenché en haut lieu la réflexion et la mise en œuvre d’une politique visant à sortir graduellement l’économie algérienne de la dépendance aux recettes générées par l’exportation des hydrocarbures. Le 14 mars 2023, la Banque d’Algérie avait indiqué que le montant des avoirs en devises de l’Algérie à l’étranger était de 64,63 milliards de dollars, contre 52,76 milliards de dollars en septembre 2022. Une année auparavant, c’est-à-dire en septembre 2021, le niveau des réserves de change avait été évalué à près de 45 milliards de dollars. En un mot, l’Algérie a réussi en deux ans, à presque doubler ses avoirs en monnaies étrangères. Cette tendance reflète la nouvelle ligne politique et économique tracée par l’État, visant à restaurer une situation financière qui paraissait au début très compliquée, en raison de la dilapidation systématique menée par la « Issaba » et ses ramifications. Ce qui avait failli pousser le pays à la banqueroute. Il est à rappeler qu’entre fin 2014 et fin 2015, l’Algérie avait été délestée de plus de 34 milliards de dollars, pour descendre de 178,94 milliards de dollars à 144,13 milliards de dollars. En 2013, les réserves de change s’établissaient à 194 milliards de dollars ! Ce qui veut dire qu’elles ont quasiment fondu en deux ans. Aujourd’hui, et malgré quelques défaillances relevées par les experts en économie, l’Algérie a réussi à sortir la tête de l’eau, en attendant que les prémices de la relance économique apparaissent au grand jour. Désormais, les objectifs tracés sont la limitation de la dépendance envers l’exportation des hydrocarbures, le développement durable et la création de richesse grâce à une politique d’investissement basée sur des textes clairs. Sur le plan africain, l’Algérie a fait mieux que l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Maroc ou le Nigéria. Ainsi, elle se classe en deuxième position des plus grandes réserves de change en Afrique, juste derrière la Libye, et continue de renforcer sa position économique grâce à une gestion financière prudente.

Mohamed M.

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