Le ministère de la santé établi à Ghaza a annoncé que le nombre de personnes tuées dans l’enclave depuis le 7 octobre 2023 était supérieur à 34 000. Au moins 42 morts supplémentaires ont été recensées durant les dernières vingt-quatre heures, ce qui porte le bilan à 34 012 personnes tuées, selon un communiqué du ministère, qui fait état de 76 833 blessés en plus de six mois. Sur fond d’un désastre humain aux proportions inimaginables, les Nations unies ont dénoncé la destruction intentionnelle d’équipements médicaux sophistiqués et difficiles à obtenir dans les hôpitaux et les maternités assiégés de Ghaza, ce qui aggrave les risques pour les femmes parturientes, qui accouchent déjà dans des conditions inhumaines et inimaginables. Des récentes missions menées par l’ONU dans dix hôpitaux de Ghaza ont découvert que beaucoup d’entre eux étaient en ruines, et que seuls quelques-uns étaient capables de fournir des services en matière de santé maternelle et infantile. « Ce que les équipes ont vu dans le complexe hospitalier Nasser de Khan Younès, longtemps assiégé par l’armée israélienne me brise le cœur, a déclaré Dominic Allen, représentant du Fonds des Nations unies pour la population de Palestine. S’adressant aux journalistes à Genève par liaison vidéo depuis Jérusalem, il a décrit avoir vu « du matériel médical volontairement brisé. Des écrans d’équipements médicaux sophistiqués, comme des échographes et autres matériels, ont été brisés, a-t-il déploré. Un véritable désastre commis par l’armée d’une entité soutenue inconditionnellement par des pays où les droits de l’Homme sont prétendument sacrés ! Plus au sud, la situation à Rafah est tout simplement catastrophique. Avant le 7 octobre dernier, la ville palestinienne, dont les faubourgs sont collés à la frontière égyptienne, comptait 250.000 habitants. Aujourd’hui, les Nations unies en recensent aujourd’hui environ 1,5 million sur les 1,7 million de déplacés sur l’ensemble de l’enclave, dont un million vivent sous des tentes ou à proximité d’abris déployés par les ONG. Ils sont aujourd’hui entassés dans des conditions extrêmement précaires, où manquent eau, vivres, médicaments et logements. Dernier refuge des Palestiniens, Rafah est aujourd’hui visée par des frappes nocturnes. « Neuf martyrs, dont six enfants, ont été extraits des décombres de leur maison, dans le quartier de Tal al-Sultan », a déclaré le porte-parole de la Défense civile de Ghaza. « Les gens dormaient paisiblement », a témoigné un voisin. « Comme vous pouvez le voir, il n’y avait pas de combattants, pas même d’hommes adultes, à l’exception du chef de famille. Il n’y avait que des femmes et des enfants », a-t-il dit. Désormais, Rafah est sous la menace d’une attaque terrestre de grande envergure. Celle-ci aura des conséquences tragiques, si elle vient d’avoir lieu.
Synthèse M.M
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