Suite à une grève entamée le mardi 16 avril par les avocats du barreau de Constantine, une décision importante a été prise. Il s’agit de la suspension de cette grève. Cette décision est conditionnée par une demande : le président de l’audience, à l’origine du différend avec un avocat lors d’une audience précédente, devra présenter des excuses. Cet incident avait créé des tensions importantes entre cette personne et le barreau des avocats, menant ainsi au déclenchement d’une grève la semaine passée, avant qu’elle ne soit finalement suspendue à partir d’hier, dimanche 21 avril. L’Ordre des avocats de Constantine avait déjà réagi à cet incident en publiant un communiqué la semaine passée. Ce document faisait suite à une réunion tenue fin février, au cours de laquelle il a été décidé de maintenir ouverte la réunion du conseil afin de suivre les développements de cette affaire. Une rencontre entre le bâtonnier et le directeur des affaires civiles et juridiques relevant du ministère de la Justice, survenue en marge d’une journée d’étude à Sétif, avait également eu lieu. Lors de cette rencontre, le directeur avait insisté sur la recherche d’une solution. Les avocats ont été surpris par l’évolution de la situation : le président de l’audience en question s’était vu attribuer des pouvoirs plus étendus pour juger sans défense, en échange de peines pénales allégées, comme en témoignent les statistiques. Il aurait également hérité d’un grand nombre d’affaires pénales, ce qui avait suscité des discussions parmi les détenus et les justiciables. Ainsi, suite à une discussion, il a dernièrement été décidé de boycotter la première session ordinaire d’appel pénal de 2024 ainsi que l’aide juridictionnelle, tout en informant les autorités compétentes. Dans un autre développement, l’Ordre des avocats de Constantine a décidé de suspendre la grève à partir d’hier. Cette décision faisait suite à une réunion initiée par le bâtonnier, Ibrahim Tayri, entre toutes les parties concernées. L’objectif de cette réunion était de trouver un accord consensuel pour résoudre l’impasse. La conclusion de cette rencontre a été claire ; le président de la chambre pénale doit présenter des excuses directes à l’avocat lésé par l’incident, ainsi qu’au barreau, après l’audience du jeudi 25 avril. En échange, le boycott des audiences devant la chambre pénale du jeudi sera levé. Il en va de même pour le boycott de la première session ordinaire d’appel pénal de 2024 et de celui de l’aide juridictionnelle, qui a été levé à partir d’hier.
Rafik S.
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