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Festival d’Annaba du film méditerranéen : Polémique autour de la « Gazelle d’or »

Dans moins de trois jours, le Théâtre Régional d’Annaba (TRA) Azzeddine Medjoubi accueillera la quatrième édition du Festival d’Annaba du Film Méditerranéen (FAFM), qui se tiendra du mercredi 24 au mardi 30 avril. Ce festival international rassemblera les représentants des pays participants dans la ville des jujubes, offrant une ambiance de joie et de liesse pendant sept jours. Il connaîtra la participation de 17 pays et la projection de 70 films. En marge de cet événement, des discussions sur les échanges culturels et artistiques sont prévues entre les pays participants, a-t-on appris. Cependant, des habitants, des comédiens, des artistes et notamment des cinéphiles, ont battu en brèche les responsables de la nouvelle appellation du trophée récompensant le meilleur film du festival. Ce nouveau prix a été baptisé la « Gazelle d’or », comme le soulignent les organisateurs, à leur tête le commissaire de cette édition. Cette nouvelle désignation vient remplacer l’ancien trophée « Annab d’or », et suscite des réserves. Dans une interview accordée à « Algérie 24H », le commissaire du festival, Mohamed Allal, a expliqué ce choix, invoquant une référence à une statue emblématique du quartier historique de la Colonne. Toutefois, cette décision est contestée. Un comédien de théâtre, préférant rester anonyme, a souligné : « La statue en question représente Diane la chasseresse, sauf que cette dernière tient en réalité une biche par la corne, et non une gazelle. Ensuite, cette statue ne symbolise le quartier de la Colonne que depuis 1909, lorsqu’elle a été transférée de la place Alexis Lambert vers cette zone. Enfin, attribuer à ce quartier, parmi tant d’autres, la représentation de toute la ville d’Annaba à travers un trophée semble réducteur, car Annaba, comme son nom l’indique, est principalement connue comme la ville des jujubes. C’est pourquoi l’ancien trophée, l’ « Annab d’or », est parfaitement convenable pour récompenser le meilleur film du festival ». Par ailleurs, beaucoup se plaignent du fait que, bien que le festival se déroule du 24 au 30 avril, toutes les salles de cinéma de la ville des jujubes sont fermées au public depuis une quarantaine d’années.

Nejmedine Zéroug

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