Le nouveau Code des investissements en Algérie, voté par le parlement, a boosté de façon substantielle celles-ci, selon le directeur de l’Agence Nationale de Promotion de l’Investissement (ANPI), Omar Rekkache, qui s’exprimait hier dimanche, à l’occasion d’une rencontre avec des hommes d’affaires polonais, venus prendre le pouls du marché algérien et du climat des affaires. « L’Algérie offre des avantages compétitifs par rapport à d’autres pays dans les domaines de l’énergie, l’industrie, l’agriculture, le bâtiment et l’offre de manœuvre », a-t-il souligné dans sa prise de parole devant une quarantaine de chefs d’entreprises, reçus hier au siège de l’Agence à Alger. En outre, Rekkache a renouvelé « les engagements de l’État algérien, au travers de l’ANPI de mettre en place toutes les conditions politiques, juridiques, administratives, pour faire aboutir les projets d’investissement, que ce soit avec des partenaires étrangers ou des investisseurs nationaux, dans un esprit gagnant–gagnant ». La présence à Alger de la délégation polonaise, qui a coché sur son agenda plusieurs rencontres avec des hommes d’affaires algériens, « est d’une importance capitale pour nous, en tant qu’agence qui doit servir de miroir sur l’investissement en Algérie et le climat des affaires de façon générale », a déclaré le président de l’ANPI. « Cette rencontre est pour nous une occasion de présenter les potentialités de notre pays et les opportunités d’investissements qu’il offre, en expliquant aussi à nos partenaires toutes les mesures prises par l’Algérie, à l’initiative du président Tebboune, pour améliorer le climat des affaires. Aujourd’hui l’Algérie est considérée comme une porte d’entrée pour l’investissement étranger. » En décrivant la philosophie de la stratégie algérienne de l’investissement, telle que déclinée dans le nouveau Code, le directeur de l’ANPI explique qu’elle est fondée sur deux axes directeurs, à savoir la simplification des procédures administratives, la lutte contre la bureaucratie et la généralisation de la numérisation pour arriver à des démarches d’investissements avec zéro papier. Le deuxième axe tient dans le système législatif « qui donne aujourd’hui plus de garanties et plus de visibilité à l’investisseur, qui peut prendre « le risque Algérie » en toute tranquillité concernant son capital, particulièrement le transfert des bénéfices, qui a de tout temps constitué un point de friction entre l’état et les porteurs de projets non nationaux. Adopté en juin 2022 par l’Assemblée Populaire Nationale (APN), la nouvelle loi sur l’investissement a rompu avec la dogmatique loi 49-51, obligeant tout investisseur étranger à trouver impérativement un partenaire pour réaliser l’investissement, en étant seulement propriétaire de 49 % des actifs. Une condition rédhibitoire désormais passée à la trappe, en plus d’autres dispositions d’accompagnement allant dans le sens d’une plus grande libéralisation et « dé bureaucratisation ». C’est sans doute ce qui explique les propos Rekkache, lorsqu’il parle de « l’attractivité de l’Algérie. »
H. Khellifi
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