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Session ordinaire de l’APW d’Oum El Bouaghi   : La trajectoire du développement se dessine

L’Assemblée Populaire de Wilaya (APW) d’Oum El Bouaghi a tenu, mercredi 17 et jeudi 18 avril, sa première session ordinaire de l’année 2024. Chapeautée par son président et en présence du chef de l’exécutif, cette session a réuni le secrétaire général de la wilaya, les directeurs exécutifs, les députés, les présidents d’Assemblée Populaire Communale (APC) et le recteur de l’université. Dans son discours d’ouverture, le président de l’APW a salué la méthode de travail de l’exécutif avec les élus, tout en mettant en valeur le bilan des activités de la wilaya qui a bénéficié d’un intérêt particulier de la part de l’État, ce qui a permis l’octroi d’un nombre appréciable de projets inscrits dans divers programmes, dont certains sont achevés tandis que d’autres sont en cours de réalisation. Il a également exprimé sa reconnaissance envers les efforts déployés par le chef de l’exécutif, son équipe administrative et la commission de sécurité pour garantir la sécurité, la quiétude et les meilleures conditions de travail lors de la session, ainsi que pour les efforts des élus (parlement et APW) dans la concrétisation des projets de développement. De son côté, le chef de l’exécutif a informé l’assemblée de l’allocation à la wilaya d’une enveloppe budgétaire de près de quatre milliards de dinars pour l’année 2024, répartis comme suit : près de deux milliard de dinars pour les Plans Communaux de Développement (PCD) et plus de 1,700 milliard de dinars pour le Fonds Commun des Collectivités Locales (FCCL). Dans le cadre de l’attribution des subventions de gestion, la wilaya a bénéficié, selon la même source, de 7,176 milliards de dinars pour la prise en charge du gardiennage des écoles, de la réhabilitation des cantines et l’insertion des jeunes. De plus, elle a obtenu 71 nouvelles opérations dans le cadre du budget 2024, a-t-il ajouté.

Les élus dénoncent des défaillances

Prenant la parole, un élu n’a pas mâché ses mots pour exprimer son mécontentement face à l’absence totale des directions de la Culture, du Tourisme et de l’Industrie sur le terrain. En ce qui concerne le premier secteur cité, l’élu s’est interrogé sur le sort du théâtre de plein air, qui a ouvert ses portes pour une journée avant de les refermer. Il a, en outre, pointé du doigt l’état de négligence dans lequel se trouvent les forêts de la région. Quant au secteur de l’habitat, le même élu a déploré les retards accumulés dans la réalisation de la vingtaine de Logements Sociaux Participatifs (LSP) à Ksar Sbahi, datant de 2011, ainsi qu’une douzaine de logements à Blala. Il a aussi évoqué les travaux de viabilisation et d’aménagement extérieur des 589 logements à El Jehfa, ainsi que ceux de la soixantaine de logements destinés à l’université. Concernant la santé, il a exprimé sa frustration quant au retard dans le réaménagement de la polyclinique malgré le lancement de toutes les procédures nécessaires, soulevant l’absence d’ambulance dans l’établissement public hospitalier Mohamed Boudiaf du chef-lieu de wilaya. Le même élu a soulevé plusieurs autres défaillances, notamment des établissements menaçant ruine à Ouled Gacem, d’autres n’ayant pas de personnel administratif, une insuffisance des stations de voyageurs, des arrêts de bus et des « J5 » anarchiques et dépourvus des commodités nécessaires à Ain M’lila et Ain Fakroun, ainsi que des ronds-points non conformes aux normes à Ain Fakroun, Dhalaa et Ksar Sbahi. En réponse à certaines de ces préoccupations, le directeur de la Santé a rapporté un taux d’équipement de 70 % pour l’hôpital d’Ain M’lila, avec les procédures en cours pour les 30 % restants, soit six lots. Les travaux de l’hôpital d’Ain Kercha, précédemment interrompus, ont repris, tandis que celui d’Ain Fakroun est en phase d’évaluation des offres, a-t-il indiqué. En ce qui concerne les projets de construction d’hôpitaux à Dhalaa et Souk Naamane, leur inscription est décidée par les autorités centrales, selon le même responsable. Ce dernier a fait part, par ailleurs, du réaménagement de sept polycliniques, annonçant qu’une opération similaire concernera huit autres prochainement. Pour ce qui est de celle dont parlait l’élu, il est impossible de prévoir une opération de réhabilitions compte tenu de son état vétuste, a-t-il précisé. Il a signalé, toutefois, la transmission à la tutelle de deux dossiers (réaménagement et nouveau projet). Il n’a pas manqué de rappeler l’acquisition par son secteur de sept nouvelles ambulances.

L’économie passée au crible

Pour ce qui est du secteur économique, un élu a mis l’accent sur l’allègement des procédures et la nécessité d’une présentation détaillée des actions à entreprendre, ainsi que d’un rapport complet de la commission de suivi de l’investissement et de l’élimination des obstacles. Il a insisté, d’autre part, sur la nécessité de précision pour l’opération de recensement général du cheptel, soulignant son importance pour le secteur de l’agriculture, qui est la vocation principale de la région. Par ailleurs, un autre membre de l’APW a signalé la faiblesse du taux de consommation des crédits alloués aux communes de Bir Chouhada, Boughrara Saoudi, Ain Diss, Ouled Zouai et Ain Fakroun, tout en proposant des solutions pour accélérer les projets en cours de réalisation et lever le gel sur ceux à l’arrêt. Il a insisté sur la nécessité de raccorder les foyers des mechtas de Jghaba et Bir Lasfar aux conduites secondaires de l’alimentation en eau potable, à partir de la conduite principale récemment réalisée. Concernant la formation professionnelle, il a souligné l’importance de dégager les containers en amiante qui encombrent les centres de formation d’Ain Fakroun, Oum El Bouaghi et Meskiana. Par ailleurs, il a exigé des réponses aux promesses faites par le DSP concernant l’aménagement de la polyclinique de Henchir Toumghani, l’ouverture d’un pavillon de gynécologie et l’achat d’un équipement spécifique aux analyses FNS (Numérisation Formule Sanguine, NDLR). En ce qui concerne l’habitat, il a noté la nécessité d’exiger des autorités centrales d’augmenter les quotas de logements sociaux (600) et AADL (Agence de l’Amélioration et du Développement du Logement, NDLR) alloués à la wilaya.

K. Messaad

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