Le wali de Bordj Bou Arreridj, Kamel Nouicer, a convoqué, jeudi 18 avril, une réunion d’urgence pour remédier aux retards accusés dans le projet d’aménagement de la zone industrielle de Mechta Fatima. La rencontre s’est tenue en présence des chefs d’entreprises chargées des travaux, des investisseurs concernés, des services techniques et des membres de l’exécutif de la wilaya.
D’emblée, le wali, sur un ton menaçant, a dénoncé « les retards accumulés qui remontent à plus de quatre mois », ainsi que l’arrêt de certains chantiers par manque de renforcement de la main-d’œuvre. Il a déploré ces défaillances qui, dira-t-il, perdurent malgré le fait que les entreprises de réalisation ont bénéficié de tous leurs droits, notamment sur le plan financier. A ce propos, il a pointé du doigt cinq entreprises de travaux publics qui « ont failli au respect du cahier des charges et des délais contractuels ». Il leur a fixé un délai n’excédant pas un mois pour renforcer les chantiers en main d’œuvre et lever les réserves des services techniques pour rattraper les retards. Faute de quoi, a-t-il menacé, les marchés pourraient être annulés. Nouicer a mis l’accent sur l’obligation pour les entreprises de disposer des moyens humains et matériels nécessaires pour combler ce retard de quatre mois, tout en affirmant que tous les problèmes, notamment financiers, ont été réglés. Il a souligné que le non-respect par les entreprises de réalisation des décisions prises lors de cette réunion pourrait entraîner l’annulation des projets ou de tout autre marché, conformément au code des marchés. Pour le chef de l’exécutif de la wilaya, il est difficile de comprendre et d’admettre que certains chefs d’entreprises attribuent ces défaillances au manque de ressources humaines et financières et à une revendication de la révision des prix. Selon lui, de telles revendications sont illégales et en violation de la loi sur les marchés publics et du cahier des charges, et donc non recevables.
Ahmed Saber
Partager :